
Il existe une théorie selon laquelle une comète a explosé dans l’atmosphère terrestre il y a 12 800 ans. Cependant, cette théorie est largement réfutée face à l’absence d’indices physiques qui montrent qu’un tel évènement s’est réellement produit. Dans une récente recherche, cette preuve tant recherchée pourrait enfin avoir été trouvée tout au fond de l’océan.
L’hypothèse de l’impact cosmique du Dryas récent
Également connue sous le nom d’hypothèse de la comète de Clovis, cette hypothèse propose que l’explosion atmosphérique ou l’impact d’une comète il y a environ 12 800 ans ait provoqué la période froide du Dryas récent, à la fin de la dernière période glaciaire. Cette hypothèse a été invoquée pour expliquer une période soudaine de 1 200 ans de refroidissement rapide vers des conditions quasi glaciaires, à une époque où le climat terrestre était en phase de réchauffement. Il faut cependant savoir que cette théorie est des plus controversées, et qu’elle est rejetée par de nombreux experts.
Ceux qui réfutent cette théorie soutiennent le fait qu’aucun cratère ni autre trace d’un tel évènement cataclysmique n’a été trouvé à ce jour. La donne pourrait cependant changer, car des chercheurs de l’université de Caroline du Sud ont trouvé des grains de poussière microscopiques extraterrestres qui pourraient être la preuve tant recherchée de l’impact de la comète de Clovis. D’après les résultats de la recherche publiée dans la revue PLOS One, cette découverte résulte d’une analyse approfondie de carottes de sédiments océaniques extraites de la baie de Baffin, près du Groenland.
Vers une confirmation de l’impact de la comète de Clovis
Ces carottes, qui contiennent d’anciennes couches sédimentaires, ont révélé la présence de particules microscopiques uniques qui ne pouvaient provenir que d’une comète ou d’un météore. Pour aboutir à leur conclusion, les chercheurs ont procédé à diverses analyses, dont la datation au radiocarbone afin de déterminer l’âge de chaque couche sédimentaire des carottes prises en compte dans l’étude. Ils ont ensuite appliqué une méthode de pointe appelée spectrométrie de masse à temps de vol à plasma inductif à particules uniques pour rechercher des traces de poussière cométaire.
Dans les couches du Dryas récent, les scientifiques ont ainsi découvert de minuscules particules métalliques dont la composition suggère une origine cométaire. Ils y ont notamment détecté du fer pauvre en oxygène et riche en nickel, ainsi que des microsphérules riches en fer et en silice. Les chercheurs ont expliqué que ces marqueurs sont amplement compatibles avec la présence de débris cométaires. En effet, la plupart des particules semblent s’être formées à partir de matériaux terrestres chauffés brusquement et mélangés à une quantité faible mais significative de poussière extraterrestre.
Cela correspond à un scénario résultant d’une explosion atmosphérique intense. Par ailleurs, il a également été constaté que les échantillons prélevés dans la baie de Baffin concordent avec d’autres preuves trouvées sur des sites terrestres répartis sur plusieurs continents, suggérant un impact de grande ampleur. Ainsi, bien qu’aucun cratère n’ait encore été identifié, l’ampleur et la répartition de ces vestiges microscopiques suggèrent une explosion à haute altitude aux conséquences potentiellement planétaires. Par ailleurs, une monstrueuse comète de 130 kilomètres de diamètre se dirige vers nous.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
Étiquettes: comète
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