Les vaccins font partie intégrante de la médecine. Dans les pays développés, la plupart des enfants doivent être vaccinés pour pouvoir aller à l’école. Dans ces pays, les enfants sont généralement protégés de la diphtérie, des hépatites A et B, de la grippe, de la rougeole, des oreillons, de la poliomyélite et de la coqueluche, grâce aux vaccins qui y correspondent. Ces maladies historiquement dangereuses ont pourtant tué beaucoup de personnes avant l’invention des vaccins. Aujourd’hui, de nombreuses recherches sont encore menées pour lutter contre diverses maladies.
La plupart des vaccins sont créés à partir de formes atténuées ou mortes d’agents biologiques responsables des maladies elles-mêmes. Injecter de petites quantités de microbes morts à une personne stimule suffisamment le système immunitaire pour créer des anticorps contre lesdits microbes et pour les détruire. Cela sert plus tard de protection contre les mêmes microbes. Les vaccins permettent au système immunitaire de conserver un enregistrement de la maladie, ce qui facilite la destruction d’éventuelles menaces.
De la variolisation à la vaccination
Les vaccins, tels que nous les connaissons, sont l’une des percées miraculeuses de la médecine moderne. Ils existaient pourtant il y a des centaines d’années auparavant sous des formes primitives, auxquelles on se réfère aujourd’hui sous le terme de « variolisation ». L’histoire de la variolisation remonte aux années 1500, en Chine. Les Chinois avaient essayé de prévenir la maladie mortelle de la variole qui avait tué des millions de personnes à l’époque.
LES VACCINS PRÉVIENNENT PLUS DE 2,5 MILLIONS DE DÉCÈS CHAQUE ANNÉE
Pour réaliser cette prévention, ils ont exposé des personnes non infectées au pus des vésicules de la variole. Pour ce faire, la méthode utilisée consistait à prélever le pus et le liquide d’une lésion, et à utiliser une aiguille pour l’insérer sous la peau d’une personne en bonne santé à protéger. Parfois, une poudre était créée à partir de la peau séchée de la lésion. La poudre devait être soit inhalée, soit injectée directement dans la veine de la personne. Jusqu’à présent, la variolisation est la plus ancienne forme de vaccination connue.
La variolisation s’est par la suite étendue à la Turquie, et est arrivée en Angleterre au début du XVIIIe siècle. À cette époque, la variole était la maladie la plus infectieuse en Europe. Elle a touché autant les riches que les pauvres, et a tué jusqu’à un cinquième des personnes infectées lors de nombreuses épidémies. Si la variolisation a été efficace, elle a cependant provoqué une maladie bénigne. Bien qu’elle ait occasionnellement causé la mort, les taux de décès causé par la variole avaient beaucoup baissé chez les populations qui avaient essayé la variolisation.
Le premier vaccin moderne
L’histoire des vaccins modernes commence également avec celle de la variole. En 1796, le médecin anglais, Edward Jenner, a trouvé une nouvelle méthode d’inoculation d’une première forme de vaccination pour la variole. Pour réaliser ce vaccin, il a utilisé le virus de la vaccine, ou variole de la vache. C’est une maladie similaire à la variole, et il a déjà été observé qu’une infection par la vaccine peut protéger contre la variole. Pour fournir plus de preuve face à cette immunisation, Jenner a mené une expérience en utilisant la matière contenue dans une lésion de varicelle pour inoculer le fils de son jardinier, James Phipps. Deux mois plus tard, Jenner a exposé le garçon à la variole.
Il a pu observer que James Phipps n’a pas développé la variole, et il conclut que celui-ci était protégé contre la maladie. Jenner a appelé la procédure « vaccination », d’après le mot latin « vacca » qui signifie « vache ». Il a vraisemblablement choisi ce nom parce que l’origine de cette première vaccination est le virus de la variole de la vache. Les médecins de toute l’Europe ont rapidement adopté la technique innovante de Jenner, entraînant un déclin drastique de la propagation de maladie dévastatrice.
TOUS LES VACCINS NE SONT PAS INJECTÉS PAR PIQURE, CERTAINS SONT INOCULÉS ORALEMENT
Aux XIXe et XXe siècles, les scientifiques ont suivi le modèle de vaccination de Jenner, et ont développé de nouveaux vaccins pour lutter contre de nombreuses maladies mortelles, notamment la poliomyélite, la coqueluche, la rougeole, le tétanos, la fièvre jaune, le typhus et l’hépatite B, entre autres. Des vaccins plus sophistiqués contre la variole ont également été mis au point. En 1970, des programmes internationaux de vaccination, tels que ceux mis en œuvre par l’Organisation Mondiale de la Santé, avaient quasiment éliminé la variole dans le monde entier.
Après Edward Jenner, Louis Pasteur a été le prochain à avoir un impact conséquent sur l’histoire de la vaccination, notamment avec le vaccin contre la rage. Au fur et à mesure que les années ont avancé, les vaccins sont devenus de plus en plus répandus et performants. Ces dernières années, un vaccin a été approuvé en 2009 pour lutter contre le virus H1N1. Le vaccin contre le papillomavirus humain (VPH) a été approuvé en 2006 pour prévenir le cancer du col de l’utérus, les verrues génitales et autres lésions génitales. Et au cours de cette année, les premiers tests pour le vaccin contre le paludisme seront mis en essai en Afrique. Malheureusement, des campagnes véhiculant de fausses informations font reculer le taux de vaccination dans le monde, entraînant le retour d’anciennes maladies qui étaient quasiment éradiquées grâce aux vaccins.