Une start-up écossaise teste actuellement une nouvelle approche prometteuse pour chauffer les bâtiments. Exploitant la chaleur stockée dans les masses d’eau, celle-ci promet de réduire significativement leur facture énergétique.
La technologie HotTwist
Les pompes à chaleur permettent de transférer de la chaleur provenant d’un milieu froid vers un lieu à chauffer. L’eau pouvant renfermer jusqu’à 3 400 fois plus d’énergie thermique que le même volume d’air, SeaWarm a mis au point un dispositif capable d’extraire cette précieuse ressource des océans, des rivières, des lacs et des eaux souterraines.
Pouvant être placées jusqu’à 500 mètres de la source, les unités de traitement de la société renferment une technologie d’échange de chaleur baptisée « HotTwist ». Grâce à la gravité, l’eau est acheminée dans un réservoir parcouru de tubes en spirale où circule du glycol, qui va absorber son énergie thermique.
Une fois réchauffé, ce liquide est comprimé dans la pompe à chaleur, augmentant suffisamment sa température pour assurer le chauffage de bâtiments par l’intermédiaire de radiateurs ou de systèmes par le sol. Une fois refroidi, le glycol est renvoyé dans l’échangeur et le processus recommence.
Des essais prometteurs
Jusqu’à présent, l’approche a été utilisée pour chauffer un musée, une serre et un lotissement écossais. Dans ce dernier cas, une pompe à chaleur de 13 kW et 12 radiateurs ont permis de maintenir une température agréable de 25 °C dans un bâtiment non isolé de 140 mètres carrés.
Selon ses concepteurs, le système HotTwist peut fournir entre 350 % et 400 % plus de chaleur que l’électricité nécessaire pour le faire fonctionner. Annoncée comme plus constante que celle des systèmes exploitant la chaleur de l’air ou du sol, son efficacité resterait élevée tout au long de l’année, quelles que soient les conditions météorologiques.
Son adoption a grande échelle contribuerait également à accélérer l’abandon des combustibles fossiles, tout en réduisant significativement la facture de chauffage des bâtiments (jusqu’à 75 % dans le cas du musée).
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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