En Pologne, un nouveau projet d’enseignement au combat rapproché va voir le jour, dans le but de sensibiliser les citoyennes majeures à l’autodéfense, à travers des arts martiaux tels que l’aïkido et le jujitsu.
Ce projet dévoilé par le ministre de la Défense polonais, Antoni Macierewicz, va être développé dans 30 bases militaires à travers le pays. À partir du 19 novembre 2017, les citoyennes polonaises pourront bénéficier de cours leur enseignant les postures défensives à adopter pour désarmer un assaillant ou se défaire d’une étreinte forcée.
Toutefois, même si cette démarche apparaît comme un progrès pour ce pays très conservateur qui a failli interdire l’avortement il y a peu de temps, elle suscite de nombreuses interrogations. Après avoir fait entrer en vigueur une loi très controversée sur le contrôle des médias par le gouvernement conservateur, sous prétexte de différents points de vue dans la communauté des journalistes, certains opposants au régime de Duda, président polonais, ont émis certaines hypothèses.
Marcin Ogdowski, un journaliste de Cracovie, a pointé du doigt cette initiative comme démarche propagandiste, arguant du fait que ces cours d’autodéfense seront encadrés par l’armée, et non par la police. Au regard de la politique hostile de la Russie de Vladimir Poutine, à l’encontre de l’Ukraine par exemple, cette démarche d’Antoni Macierewicz serait une manière de parer toute menace de l’expansionnisme russe, qui constitue une menace existentielle pour Varsovie.
Quoi qu’il en soit, ces cours valorisent le statut de la femme à première vue, leur donnant une place fondamentale dans la société. Quand on sait que le ministre de la Défense prévoit une force paramilitaire de 35 000 personnes pour défendre le territoire, dans lequel les femmes auraient parfaitement leur place, ne seraient-elles pas plutôt un moyen pour le régime d’appuyer sa propagande ? À méditer.
Par Tom Savigny, le
Source: konbini
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