La pollution maritime, malgré tout ce qui est entrepris pour l’endiguer, continue de faire des ravages dans les mers du globe. Pour lutter contre ce fléau, l’Agence Européenne pour la Sécurité Maritime a décidé de réagir. Elle a décerné à deux sociétés des missions de surveillance des territoires maritimes et pour cela, les sociétés en question peuvent compter sur des alliés de taille : des drones.
Si la pollution de l’air étouffe de plus en plus de grandes villes de France, la pollution maritime n’est pas en reste. En 2015, 112 pollutions différentes ont été observées en métropole et dans les régions d’Outre-mer malgré la surveillance des côtes par des satellites. Afin de renforcer la protection des littoraux, l’Agence Européenne pour la Sécurité Maritime (EMSA) a confié une mission de taille à deux entreprises (la société française Collecte Localisation Satellite et le fabriquant de systèmes de drones portugais Tekever).
Celles-ci vont désormais assurer, à la demande des États, la surveillance de zones maritimes grâce à des drones. Les appareils en question répondent d’ailleurs à un cahier des charges précis pour qu’ils assurent leur mission au mieux. Ayant la forme d’avions de 4 mètres d’envergure, les drones retenus sont capables de voler pendant 8 à 10 heures à une vitesse moyenne de 60 km/h, disposent d’un radar modifié, d’un pointeur laser et d’un dispositif permettant de transmettre les données en haut-débit.
L’objectif de ces nouveaux drones de surveillance sera de lutter activement contre les bateaux pollueurs et de les identifier plus facilement. Chaque année, ce sont 6 millions de tonnes de pétrole qui sont déversées en mer et malgré leur efficacité, les images satellites ne suffisent plus car elles ne représentent que 25 % des systèmes de détection de pollution. Sur le territoire, ce sont à l’heure actuelle les aéronefs qui sont les plus efficaces en matière de surveillance maritime avec 27 % des signalements. Les drones vont donc compléter le programme de surveillance satellitaire et vont faciliter l’observation et la détection de navires pollueurs.
Les deux entreprises se préparent à mettre en service le programme de surveillance car les premières missions seront lancées fin février 2017. Si celles-ci vont réclamer de nombreux moyens techniques (une camionnette, un mécanicien, des pilotes…), c’est bien la législation, et notamment les obtentions d’autorisation de vol, qui pourrait freiner le lancement de ces campagnes de surveillance par drones.
Par Justine Manchuelle, le
Source: Sciences et Avenir
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