Au début du mois de juin, un important réseau de streaming comptant 2 millions d’abonnés a été saisi par la police nationale espagnole, le tout en coopération avec plusieurs pays européens. Un réseau illicite qui comprenait plus de 40 000 chaînes, films ou encore séries.
À la suite de plusieurs mois d’enquête, impliquant notamment Europol et Eurojust, unité de coopération judiciaire de l’Union européenne, les services de police de plusieurs pays d’Europe ont réalisé le 3 juin dernier “15 perquisitions à domicile, arrêté 11 personnes (4 en Espagne, 1 en Allemagne, 3 en Suède et 3 au Danemark) et interrogé 16 autres au titre de leur éventuelle implication dans ce dispositif illégal”. C’est la police nationale espagnole qui est à l’origine de la découverte de ce réseau illicite. Comme l’a rapporté Europol, cette enquête a commencé en 2019, lorsque la police nationale espagnole “a repéré plusieurs sites web distribuant illégalement des contenus audiovisuels dans différents pays d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient”.
Ces sites s’appuyaient principalement sur la télévision sur IP ou encore IPTV afin de mettre à disposition des contenus propriétaires en échange d’abonnements au tarif particulièrement intéressant. Il s’agissait alors de “plus de 40 000 chaînes de télévision, films, documentaires et autres contenus numériques[…] hébergés sur un réseau international de serveurs”.
D’une ampleur importante, cette enquête a également nécessité le soutien des forces de l’ordre de la Belgique, du Canada, des Pays-Bas, de la Pologne, de la Roumanie, de la Suède, du Royaume-Uni, des États-Unis, de la République tchèque, du Danemark, de la France, de l’Italie, de l’Allemagne et du Luxembourg. Les autorités ont de surcroît procédé à “la saisie de 4,8 millions d’euros, dont des biens d’une valeur de plus de deux millions d’euros, quatre voitures d’une valeur d’environ un demi-million d’euros, des montres de luxe, de l’argent liquide, des crypto-monnaies et du matériel électronique”. Au total, ce sont onze comptes bancaires et 1,1 million d’euros qui ont été saisis.
Il faut également savoir que ce réseau comptait 2 millions d’abonnés. Europol précise également qu’il s’agissait d’une activité à but lucratif et faisait l’objet d’un bénéfice de 15 millions d’euros. Il s’agit “toutefois ici d’un premier exemple des synergies créées par la fusion de différentes équipes composées d’experts économiques et financiers au sein du nouveau Centre européen de lutte contre la criminalité financière et économique récemment créé au sein d’Europol”. Cela laisse donc sous-entendre que de telles enquêtes risquent de devenir plus courantes.
Par Cécile Breton, le
Source: Les numériques
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