Les activités humaines et notamment la production de plastique contaminent les océans depuis des décennies. Après avoir tué dauphins, tortues et poissons, la pollution de l’eau de mer comme de l’eau douce se retourne contre les hommes, qui en subissent à leur tour les répercussions.
Il faut plusieurs centaines d’années au plastique pour se désagréger complètement. Une durée largement suffisante pour permettre aux poissons et aux crustacés d’en ingérer des microparticules, que nous avalons nous aussi lorsque nous mangeons des produits aquatiques. On ne le voit pas dans nos assiettes, mais une étude environnementale européenne a estimé ce chiffre à 11 000 microparticules par personne et par an.
Manger du plastique n’est bénéfique ni pour les poissons, ni pour nous. Si le corps parvient à éliminer 99 % de ces bouts de plastique, il en reste 1 % qui reste quelque part dans l’organisme. Directeur de l’étude, le docteur Colin Janssen concède que les scientifiques ne savent pas ce qu’il advient du plastique ingéré et conservé, et doivent faire la lumière sur plusieurs points : sommes-nous intoxiqués par les produits chimiques composant le plastique ? Les microparticules sont-elles à l’origine d’inflammations ou sont-elles assimilées ?
La pollution de l’eau ne va pas en diminuant. Selon les chercheurs, le chiffre annoncé dans l’étude est donc amené à augmenter. C’est ainsi que, à la fin du XXIe siècle, si vous consommez régulièrement poissons et crustacés, ce sont 780 000 microparticules de plastique par an que vous avalerez en même temps…
Par Séranne Piazzi, le
Source: Konbini
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