Bien que de nombreuses vidéos dévoilent des serpents en train d’avaler des proies, la question de la taille maximale qu’ils peuvent dévorer taraude l’esprit. Leur faculté à écarter leurs mâchoires proportionnellement à la taille de leur proie est à la fois effrayante et fascinante.
Il y a une énorme variation dans ce que mangent les serpents et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont une relation inhabituelle avec la nourriture. Si certaines espèces mangent des vers de terre et des mollusques, d’autres s’attaquent à de plus grandes proies comme les mammifères. L’environnement dans lequel ils évoluent est l’un des facteurs qui déterminent la taille des proies qu’ils peuvent dévorer.
Contrairement à d’autres prédateurs, les serpents ne sont pas dotés de dents acérées pour déchiqueter leurs proies. Il n’en demeure pas moins que certaines espèces figurent tout en haut de la chaîne alimentaire animale. Leur estomac est d’ailleurs source de fascination pour les chercheurs qui peuvent l’observer. Ils peuvent y trouver des traces de cochon, de cerf et même d’un être humain.
Une bouche grande ouverte
Certaines espèces de serpents sont des prédateurs très dangereux, ils peuvent même s’attaquer à des animaux dominants qui se trouvent sur leur chemin. Ils se démarquent de ces derniers car leur mâchoire n’est pas attachée à leur crâne. Ainsi, ils peuvent ouvrir très grand la gueule grâce à leur anatomie spécifique.
La taille maximale de l’ouverture de leur bouche limite donc celle de la proie qu’ils peuvent dévorer. Lorsqu’un serpent commence à avaler un gros repas, il utilise des os du crâne et la mâchoire pour le déplacer vers son tube digestif. Ainsi, le processus de décomposition peut commencer à l’aide du suc digestif dans son estomac.
En 2018, un python birman de 14 kg en Floride avait réussi à dévorer un cerf pesant 16 kg. Comme le souligne le Conservancy of Southwest Florida, c’était le plus grand rapport de poids proie/prédateur jamais enregistré pour les pythons.
Des traits similaires entre les espèces
Bien qu’il existe une grande variété de serpents, ils ont développé des capacités presque identiques au fil du temps. Ils peuvent capturer, avaler et digérer leurs proies. De plus, ils utilisent à bon escient leur énergie. Un serpent femelle peut par exemple vivre et se reproduire en consommant moins de 3 % de quantité de nourriture dont d’autres animaux de taille similaire auraient besoin.
Certaines espèces de serpents sont plus effrayantes que d’autres mais l’ensemble joue un rôle important dans le maintien des écosystèmes de la Terre. Comme l’indique Julia Klaczko, zoologiste à l’université de Brasilia au Brésil : « Les serpents sont vraiment importants pour l’écologie et l’équilibre. »