La 5G est pleine de promesses et les utilisateurs se voient déjà avoir accès à de très hauts et puissants débits où qu’ils soient et à n’importe quel moment. A cela s’ajoutent également des temps de téléchargement quasi inexistants et une connexion fortement renforcée. Néanmoins, des premiers tests ont montré que cela risque de n’être vrai que par jour de beau temps. En effet, la 5G devra sûrement s’adapter aux conditions météorologiques, ses débits pouvant être divisés de moitié en cas de forte pluie.
LA 5G AFFAIBLIE À CAUSE DES CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES
Les débits de 5G commencent tout juste à se développer à travers le globe. Néanmoins, ce nouveau réseau semble déjà poser des problèmes. En effet, la 5G devrait être très perturbatrice pour les prévisions météorologiques, mais elle pourrait également être fortement perturbée par les conditions météorologiques elles-mêmes.
De récents tests réalisés un peu partout dans le monde ont pu montrer que la 5G peine à maintenir ses pleines capacités lors de conditions météorologiques perturbées. Cela serait notamment le cas lors de fortes pluies. La réception et la portée du réseau seraient d’ailleurs fortement réduites. Selon les spécialistes, ces problèmes seraient liés aux très hautes fréquences utilisées par les débits de 5G.
La perturbation des réseaux de 5G causée par la pluie serait provoquée par l’utilisation d’ondes millimétriques. Si les débits promettent d’être extraordinaires, ces ondes pénètrent très difficilement dans le réseau. « L’interaction des ondes avec la pluie dépend essentiellement de la fréquence à laquelle se trouve l’onde. Au moment de traverser une averse, les gouttes d’eau absorbent une partie du signal. Plus la fréquence de l’onde est haute, plus elle se trouve atténuée. Et à l’inverse, l’atténuation diminue avec la fréquence. La 4G, beaucoup plus basse en fréquence que la 5G (autour des 2GHz), n’est quasiment pas atténuée. La télé satellite, aux alentours des 11 GHz, montre une atténuation sensiblement plus élevée », explique François Mercier, directeur scientifique pour la startup HD Rain.
DES DÉBITS DIVISÉS PAR DEUX
Les tests ont également montré qu’au passage d’une averse, les débits de 5G pourraient être divisés par deux. Mais, jusqu’à présent, ces données ne sont pas encore assez approfondies pour établir de véritables conclusions. François Mercier et son équipe s’appuient uniquement sur des théories permises grâce à l’étude de propriétés physiques de l’eau et des ondes millimétriques.
Selon plusieurs estimations, une onde millimétrique qui parcourt un kilomètre sous une pluie d’une intensité de 10 mm/h affiche un débit qui a diminué de 25 %, et de 50 % sur la même distance lorsque la pluie est d’une intensité de 20 mm/h. Des chiffres qui semblent prouver que les conditions météorologiques influencent considérablement les débits de 5G. Mais, il ne faut pas oublier que ces données sont à prendre avec du recul. En effet, les opérateurs précisent que ces ondes, d’une intensité de 26 GHz, seront surtout utilisées en ville à l’aide d’antennes facilement accessibles. Les distances devraient donc être maintenues à seulement quelques centaines de mètres. Seuls des obstacles physiques pourraient encore réduire les débits déjà affaiblis.
Afin de régler cela, les opérateurs pourraient constituer un maillage d’antennes-relais ou amplifier l’intensité de l’onde. Il serait aussi possible de passer d’une fréquence à l’autre en fonction de la qualité du réseau. « Aujourd’hui, on a environ une grande marge sur la télévision par satellite, elle permet au signal de résister aux intempéries et d’empêcher d’avoir de la neige sur l’écran », explique François Mercier.
Précisons également qu’en France, les premiers réseaux de 5G mis sur le marché sont situés entre 3,4 et 3,8 GHz, soit des fréquences relativement proches de la 4G avec peu de risques d’atténuation à cause des intempéries. Mais, ces difficultés ne concerneront les Français qu’à partir de 2022, les ondes millimétriques n’y étant pas encore exploitées. Ces dernières le sont déjà aux Etats-Unis et en Suisse. Les différents opérateurs pourront donc prendre le temps de mettre en place les dispositifs nécessaires pour que les débits de 5G ne soient pas perturbés.
Par Cécile Breton, le
Source: Les numériques
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