En septembre dernier, Donald Trump a annoncé vouloir mettre fin à la protection dont bénéficie la forêt nationale de Tongass, la plus grande forêt nationale des Etats-Unis, au profit de l’industrie privée de la coupe du bois. Néanmoins, dans un article datant du 24 avril, l’écrivain Landon Parvin a expliqué que ce nouveau plan du président américain “dévasterait de façon irréversible” la forêt nationale de Tongass.
La réouverture des terres de la forêt nationale de Tongass au profit de l’industrie privée
Aujourd’hui, la forêt nationale de Tongass fait partie des plus grandes forêts pluviales tempérées encore intactes dans le monde. Les arbres très anciens qui s’y trouvent permettent de limiter les conséquences dramatiques du réchauffement climatique en stockant des quantités astronomiques de carbone. Lors de l’année 2001, lorsque l’administration Bill Clinton a mis en place la nouvelle “règle sans route”, la majeure partie de cette forêt a été interdite à toute construction de routes, à l’exploitation minière ainsi qu’à l’exploitation forestière.
Néanmoins, en septembre 2019, Donald Trump a demandé au ministre de l’Agriculture américain d’ouvrir des millions d’hectares de terres protégées de cette forêt au profit “des projets d’exploitation forestière, d’énergie et d’exploitation minière”. Ce sont donc neuf millions d’hectares de nature sauvage de la forêt nationale de Tongass qui ne seront plus protégés par cette règle.
Le président américain privilégie alors les grandes entreprises à la protection de l’environnement. “Les Alaskiens et les Américains veulent massivement voir les zones sans route de la forêt nationale de Tongass protégées. Au lieu de cela, l’administration Trump a décidé d’ouvrir nos terres sauvages restantes à l’exploitation forestière au profit de l’industrie privée”, a déclaré Patrick Lavin, conseiller politique de l’Alaska pour Defenders of Wildlife.
Face à cette situation, l’écrivain républicain Landon Parvin a partagé ses réflexions, relayées dans un article publié dans The American Conservative datant du 24 avril dernier, sur ce nouveau plan de Donald Trump : “Le Tongass possède des glaciers, des fjords, des îles et 11 000 miles de rivage. C’est un joyau naturel et national. Il abrite une faune indigène abondante, notamment des ours, des loups, des cerfs à queue noire de Sitka, des pigeons ramiers du Nord, des guillemots marbrés et la plus grande concentration connue d’aigles à tête blanche. Dans les eaux scintillantes qui entourent les forêts du Tongass, on trouve des baleines à bosse et des orques, des loutres, des otaries, des marsouins et les cinq espèces de saumon du Pacifique. Des centaines de milliers d’oiseaux migrateurs – oies des neiges, grues du Canada, bécasseaux, pluviers et autres espèces – se dirigent vers le Tongass. La proposition de lever les protections de la “règle sans route” est un effort de l’administration Trump pour ouvrir l’exploitation forestière à l’industrie du bois.”
Des millions d’hectares de terres seraient irréversiblement dévastés
“Cela dévasterait de manière irréversible des millions d’hectares de terres et endommagerait les sources d’eau à proximité, détruisant les habitats entrelacés des animaux, des oiseaux et des poissons”, a également rapporté Landon Parvin.
“La coupe à blanc des forêts anciennes est mauvaise pour les poissons et la faune, mauvaise pour les industries du tourisme et de la pêche de la région, coûteuse pour les contribuables et n’a aucun sens économique. Cette proposition entraînerait une grande destruction et aucun avantage”, a ajouté à son tour Patrick Lavin.
Par ailleurs, en 2019, Buck Lindekugel, avocat du Southeast Alaska Conservation Council, a rapporté au média américain NPR que les arguments donnés par le gouvernement concernant la levée des protections de la forêt nationale de Tongass ne sont pas suffisamment pertinents. “Ils avancent aujourd’hui les mêmes arguments qu’il y a 30 ans. Oh, l’industrie – si nous ne le faisons pas, l’industrie ne survivra pas. L’industrie ne peut pas survivre telle qu’elle est”, a-t-il notamment expliqué.
“Nous devons protéger les terres fédérales”
En outre, Landon Parvin a expliqué que les Etats-Unis ont certes besoin d’une croissance économique, mais également de leurs terres sacrées. “La croissance économique qui serait associée à l’exploitation forestière dans le Tongass n’en vaut tout simplement pas la peine. À une époque de distanciation sociale et d’abri sur place, c’est un grand réconfort de faire appel à la paix et à la subsistance que le monde naturel peut offrir. C’est un bien durable. Les présidents américains des deux parties – de Teddy Roosevelt à mon ancien patron, Ronald Reagan, en passant par Barack Obama – ont adopté ce bien durable et ont cherché à protéger le patrimoine naturel de notre pays. Le transcendantaliste américain Henry David Thoreau a déclaré un jour qu’il y a ‘des moments où toute anxiété et tout labeur déclaré se calment dans les loisirs et le repos infinis de la nature’”, a-t-il notamment ajouté.
“C’est pourquoi, plus que jamais, nous devons protéger les terres fédérales ainsi désignées par des générations de dirigeants américains. Nous devons conserver ce patrimoine, notre droit d’aînesse en tant qu’Américains, afin que ces terres restent intactes, un sanctuaire dans les temps difficiles”, a alors conclu l’écrivain américain, particulièrement favorable au maintien de la “règle sans route”.
Par Cécile Breton, le
Source: Earth.com
Étiquettes: Tongass, dévastation, forêt nationale, donald-trump, plan
Catégories: Écologie, Actualités
TRUMP a eu certainement un vaccin contre le COVID……pas celui de la bêtise…et je reste poli IMBECILE