Toujours plus de femmes sont aujourd’hui victimes de harcèlement ou en danger dans les rues. Face à cette situation, Marlène Schiappa a annoncé la mise en place prochaine du “Plan Angela”. Un nouveau dispositif qui permettra aux femmes se sentant en danger de demander de l’aide.
“Je demande à voir Angela”. Voici le nom de code présenté par Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité envers les femmes et les hommes, le 21 mai dernier sur France Inter. Le « Plan Angela » a ensuite été annoncé le jeudi 28 mai. Ce nouveau dispositif vise à lutter contre le harcèlement de rue et permettra aux femmes se sentant en danger de trouver de l’aide dans les bars, restaurants et commerces labellisés en prononçant simplement ce nom de code. “L’idée est de créer un réseau de “lieux sûrs” qui peuvent protéger les femmes, en partenariat avec ONU Femmes et HeForShe”, a ajouté Marlène Schiappa.
Le “Plan Angela” va également plus loin. En effet, le harcèlement ne se produit pas uniquement dans les rues, mais aussi dans les transports en commun. Marlène Schiappa a alors annoncé travailler en collaboration avec Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports et l’Association des maires de France afin de généraliser les arrêts de bus selon les demandes. “La nuit et en soirée, les femmes pourront ainsi demander aux conducteurs de bus de s’arrêter entre deux arrêts, pour se rapprocher de leur lieu de domicile”, a expliqué la secrétaire d’État.
En outre, suite à la série de plaintes signalées à la fin de l’année 2019 par des clientes d’Uber accusant des chauffeurs d’agressions sexuelles et les témoignages sur les réseaux sociaux accompagnés du hashtag #Ubercestover, Marlène Schiappa souhaite qu’un module de formation sur les violences sexistes et sexuelles soit rendu obligatoire dans l’examen pour devenir chauffeur.
Finalement, “sur le plan judiciaire, le harcèlement de rue pourra désormais être jugé en comparution immédiate. Concrètement, alors que les auteurs peuvent déjà être verbalisés dans la rue dans le cadre d’un flagrant délit ou être condamnés en justice à la suite de plainte pour ″outrage sexiste″, ils seront maintenant détenus jusqu’à leur jugement le jour même en cas de récidive aggravée de faits délictuels”, a conclu Marlène Schiappa.
Le « Plan Angela » est donc une belle initiative qui, nous l’espérons, permettra de protéger toutes ces femmes qui reçoivent rarement de l’aide dans ces situations.