
Au fil des années, des preuves solides d’anciens cours d’eau ont été découvertes sur la planète rouge, mais la possibilité qu’elle ait accueilli des océans reste discutée. Des chercheurs affirment aujourd’hui avoir identifié les vestiges d’immenses plages martiennes.
Mars-plage
Pour parvenir à cette conclusion, Benjamin Cardenas, de l’université d’État de Pennsylvanie, et ses collègues ont examiné les données collectées par le radar à pénétration de sol du rover chinois Zhurong, au cours de ses pérégrinations dans une vaste plaine du nord de Mars.
Les relevés réalisés à Utopia Planitia révèlent un matériau de subsurface présentant des similitudes étroites avec les rivages océaniques terrestres, notamment une inclinaison progressive, impliquant une diminution subtile de la taille des sédiments.
« Il s’agit d’une structure simple, mais elle indique qu’il devait y avoir des marées, des vagues, un delta fluvial fournissant des sédiments, et que ces caractéristiques ont persisté longtemps », estime Cardenas, précisant que ses caractéristiques ne peuvent être expliquées par l’activité volcanique, fluviale ou la simple action du vent.
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— Discover Magazine (@DiscoverMag) February 26, 2025
Les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue PNAS, ont calculé qu’au fil du temps, ces vastes plages (peu susceptibles d’avoir été bordées d’hypothétiques palmiers martiens en raison d’un climat relativement froid) s’étaient déplacées d’au moins 1,3 kilomètre en direction du nord.
Des implications pour la recherche de vie ancienne
Renforçant largement l’idée qu’un océan ait autrefois couvert une bonne partie du nord de la planète rouge, cette reconstruction partielle d’un ancien paysage martien a également des implications pour notre compréhension de son habitabilité passée.
« Une plage est une interface entre l’eau peu profonde, l’air et la terre », souligne Cardenas. « C’est dans ce type d’environnement que l’on pense que la vie est initialement apparue sur Terre, et je pense que ce serait l’endroit idéal où rechercher des traces de vie ancienne. »
Plus tôt ce mois-ci, le rover Curiosity avait identifié des preuves claires de lacs peu profonds, suggérant que des étendues d’eau liquide aient persisté à la surface de Mars plus longtemps qu’estimé.