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Tout savoir sur la permaculture, cette pratique qui respecte l’harmonie naturelle entre les plantes

Le concept de « permaculture », c’est un potager qui imite un écosystème en équilibre, où les légumes se ressèment à leur gré, où tout pousse dans une joyeuse pagaille… Elle permet de cultiver de manière durable et respectueuse du vivant. Les logiques « industrielles » montrent aujourd’hui leurs limites. Il est temps de repenser tant notre société que notre jardin. A nous d’agir et de mettre les mains dans la terre.

TOUS LES ÊTRES VIVANTS VIVENT EN HARMONIE

Avant de parler de jardin en permaculture, rappelons que la permaculture est bien plus qu’une nouvelle approche du jardinage, c’est une philosophie de vie où animaux, insectes, êtres humains, plantes et micro-organismes vivent en harmonie dans un environnement sain et auto-suffisant. Ils s’adaptent à l’environnement plutôt que de tenter de le plier et de le standardiser. Ils valorisent la diversité.

Un jardin en permaculture © Wikipédia / Terence Groos

QU’EST-CE QUE LA PERMACULTURE ? 

Le mot « permaculture » en lui-même est la contraction de « (agri)culture permanente ». Il fut inventé par Bill Mollison et David Holmgren dans les années 1970. Il regroupe des principes et des techniques d’aménagement et de culture, à la fois ancestraux et novateurs, dans un concept global, le design. Il vise à faire de son lieu de vie un écosystème harmonieux, productif, autonome, naturellement régénéré et respectueux de la nature et de TOUS ses habitants !

TOUS LES ÊTRES VIVANTS VIVENT EN HARMONIE

LA LOGIQUE D’HARMONIE ET D’AUTOSUFFISANCE 

A l’inverse de l’agriculture industrielle qui vise à augmenter la productivité par agriculteur via la mécanisation, la standardisation des semences et l’utilisation de produits chimiques et OGM, la permaculture raisonne en terme d’écosystèmes. Elle tente de recréer un « mini-monde » ou chaque plante ou insectes joue un rôle positif et est complémentaire avec les autres plantes.

L’UTILISATION DE QUELCONQUE PRODUIT CHIMIQUE EST INUTILE

Les pucerons peuvent par exemple être éliminés si vous parvenez à attirer dans votre potager des coccinelles qui en feront leurs repas. La permaculture refuse l’utilisation de semences « standards » qui placent les agriculteurs dans une dépendance face aux grands groupes et empêchent l’adaptation des plantes et espèces à leur environnement. Saviez-vous qu’il faut par exemple seulement deux générations aux graines pour adapter leur patrimoine génétique aux spécificités de leur sol ?

Au lieu de mettre en place d’énormes surfaces en monoculture, la permaculture va procéder par association judicieuses de plantes. Certaines enrichissant le sol en azote, seront placées à proximité de plantes qui en prélèvent en quantité. Certains types de plantes repoussant ou attirant certains types d’insectes seront stratégiquement réparties sur le potager, rendant inutile l’utilisation de quelconques produits chimiques.

© Unsplash / Rico Bico

LE DESIGN DE L’ESPACE

Oui, la permaculture demande un vrai travail de design en amont ! L’idée est double : tirer au maximum parti des éléments constitutifs du terrain d’une part (topologie, composition du sol, exposition, présence d’eau…) afin de maximiser l’efficacité de la ferme, et minimiser le travail humain et les déplacements d’autre part. Les plantes demandant un entretien plus fréquent ou utilisées fréquemment dans la cuisine (plantes aromatiques par exemple) seront placées à proximité du lieu de vie.

© Wikipédia / PermaKulturgut.de

PAR OÙ COMMENCER ? 

    • Ne pas laisser le sol nu, toujours utiliser du « mulch » (ou paillage) pour garder l’humidité dans le sol.…
    • Récupérer, faire circuler et utiliser au mieux l’eau est essentiel dans un jardin en permaculture, elle doit être recyclée au maximum. Non seulement, l’eau garde le sol et les plantes hydratés, mais elle attire également la faune.
    • Pour vous économiser de l’énergie et du temps, notamment si vous débutez en jardinage, choisissez votre lieu de culture afin qu’il soit réellement adapté à vos objectifs et votre contexte (humain, environnemental, climatique…). Vous éviterez ainsi bien des écueils et autres échecs dus à des supports de culture inadaptés.
    • Pratiquer des associations positives de plantes : Légumes, herbes, fleurs comestibles, petits arbres fruitiers et plantations d’ornement sont couramment cultivées ensembles. Ils interagissent de manière vertueuse : remontée d’eau de nutriments, microclimat…
    • Cultiver serré avec un maximum de diversité dans un minimum d’espace en cultivant par exemple sur des buttes, ou des planches permanentes, qui prennent peu de place et sont facilement accessibles ou encore à la verticale sur des treillis ou des paniers suspendus !
    • Créer des jardins en forme de « trou de serrure » qui sont des modèles très esthétiques favorisant « l’effet de bordure ».
    • Utiliser la technique de la « lasagne » est une autre alternative, en particulier pour les plantations annuelles. Plutôt que de labourer le sol, utiliser du papier journal ou du carton humide comme barrière contre les mauvaises herbes sur la future zone de culture. Cela permettra à l’eau et aux racines des plantes de pénétrer le sol et contribuera même à l’enrichir (les vers de terre raffolent du carton !).
    • Prendre soin de son sol en attirant les vers de terre qui sont essentiels dans un jardin en permaculture. Ils aident à garder le sol meuble et en bonne santé. Une bonne structure du sol se compose d’une grande population de vers de terre et d’insectes bénéfiques. Donc, ne pas utiliser de pesticides et autres fongicides chimiques qui détruiraient la vie de votre sol.
    • Faire son compost est un autre élément important dans un jardin en permaculture où rien ne doit jamais être perdu. Ainsi, tous les matériaux pour la fertilisation et le paillage seront produits dans le jardin en permaculture : les déchets du jardin seront utilisés pour le compostage, qui à son tour, sera utilisé pour l’amendement du sol.

https://www.youtube.com/watch?v=0WORqs-t3_w

Une fois votre jardin en permaculture conçu et réalisé, il prendra soin de lui-même naturellement et vous n’aurez plus alors qu’à l’arroser de temps en temps, en récolter les fruits et remettre occasionnellement du mulch pour protéger votre sol. Les logiques « industrielles » et « capitalistes » montrent aujourd’hui leurs limites. Elles épuisent les ressources, génèrent bien souvent des externalités négatives et ne sait prendre en compte toute la complexité des logiques du vivant, à la base de l’agriculture et des sociétés humaines.

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