Au début du 19e siècle, Patty Cannon et son gang ont constitué un des groupes les plus actifs, et les plus sanguinaires, dans la traite illégale des Noirs. Enlevant hommes, femmes, enfants, esclaves ou hommes libres, Patty Cannon s’est forgé une réputation sordide.
Contexte politique
Dès 1808, le Congrès américain interdit les traites négrières. En d’autres termes, l’importation d’esclaves est devenue interdite aux États-Unis. Cette nouvelle loi a eu un impact sur le commerce illégal d’esclaves. En effet, le prix a augmenté, et les États-Unis ont vu apparaître le chemin de fer clandestin inversé. Des gangs se sont mis en place pour enlever des esclaves libérés, échappés, ou même des Noirs libres et les revendre aux plus offrants dans les États du sud. C’est ainsi que Patty Cannon et son gang ont commencé à faire du trafic illégal d’esclaves.
Cependant, si Patty Cannon est devenue aussi célèbre, et surtout dans la région du Delaware, ce n’est pas uniquement pour être une marchande d’esclaves. Effectivement, la « femme la plus méchante d’Amérique » était aussi une sadique et une meurtrière. Pendant près de 20 ans, Patty Cannon et son gang vont enlever, séquestrer, torturer, vendre et même tuer de nombreux Afro-Américains. De plus, au fil des années, la légende de cette femme cruelle va s’exacerber.
Le chemin de fer souterrain inversé de Patty Cannon
Tout débuta dans les années 1810, lorsque la fille de Patty Cannon épousa un homme répondant au nom d’Henry Brereton, un forgeron reconnu coupable de trafic illégal d’esclaves. En effet, cet homme aurait « introduit » dans la famille Cannon un nouveau commerce florissant à cette époque. Bien que Brereton fut arrêté et condamné, cela ne stoppa pas la famille Cannon. Sa fille épousa une seconde fois un homme connu pour le commerce illégal d’esclaves : Joe Johnson.
C’est alors que Patty Cannon et son gang vont alimenter le chemin de fer souterrain inversé, jusqu’en 1929. Ils auraient enlevé près de 3 000 Noirs pour les vendre aux enchères ou dans des plantations des États du sud. Ce commerce totalement illégal pouvait rapporter gros aux trafiquants. Entre 200 et 300 $ par esclave vendu, soit quelques milliers aujourd’hui. De plus, cette activité criminelle a permis à Patty Cannon d’asseoir sa position à la tête de son gang d’environ 50 membres. En effet, si son beau-fils était le chef du gang, Patty Cannon en était le cerveau. Ils auraient trompé de nombreux esclaves se faisant passer pour le chemin de fer clandestin, un réseau d’aide pour les fugitifs noirs.
Patty Cannon ne faisait aucune distinction et kidnappait hommes, femmes et même enfants. Mais Patty Cannon ne s’arrêta pas à l’enlèvement et au commerce illégal, elle avoua avoir commis une trentaine de meurtres.
Patty Cannon : une tueuse sadique ?
Patty Cannon avait élu domicile dans une taverne se trouvant exactement entre deux États : celui de Delaware et le Maryland. Si d’aventure, les policiers d’un État venaient la chercher, elle n’avait qu’à changer de pièce pour se trouver dans l’autre État. Cette taverne était connue sous le nom de « Joe Johnson’s Tavern ». C’est aussi à cet endroit que Patty et son gang séquestraient, torturaient et tuaient les personnes qu’ils avaient enlevées. D’ailleurs, le grenier, le sous-sol, ainsi que d’autres pièces cachées ont été construits spécialement à cet effet.
De plus, les marchands d’esclaves avec trop d’argent et qui pensaient trouver un lieu d’accueil chez Patty se faisaient volontiers détrousser – si ce n’est tuer – par le gang de Cannon.
En 1929, des ossements appartenant à un homme et trois enfants ont été découverts par un fermier sur le terrain de la taverne. Incarcérée peu de temps après, grâce au témoignage de Cyrus James, un métisse utilisé comme leurre par le gang, Patty Cannon avouera avoir commis une trentaine de meurtres, que cela soit de trafiquants d’esclaves ou d’esclaves. Elle avouera aussi avoir enlevé, séquestré, torturé et vendu des Noirs. Cependant, Cannon ne sera jamais jugée pour les crimes qu’elle a commis. Elle se serait suicidée avec du poison juste avant son procès.
Par Manon Fraschini, le
Source: All that's interesting
Étiquettes: esclavage, trafic être humain, Patty Cannon
arreter de nous bassiner avec la traite des noirs ! il y avait autant d’irlandais que les anglais envoyaient aux marchands ou aux propriètaires qui forçaient les irlandaises a s’accoupler avec des noirs d’ou le nombre important de metis dans les états du sud !