Au cœur du Congo, deux sites disposant d’une biodiversité incroyable sont en sursis. Alors qu’ils sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco et qu’ils abritent de nombreuses espèces rares, ils vont prochainement être ouverts au forage pétrolier. Une nouvelle qui sonne déjà comme une catastrophe même si le pays est conscient de leur importance au niveau environnemental.
VIRUNGA ET SALONGA, DEUX PARCS MONDIALEMENT RECONNUS
Parmi les nombreux sites que compte la République démocratique du Congo, le parc national des Virunga et le parc national de la Salonga (le plus grand parc national d’Afrique et la deuxième plus grande réserve de forêt tropicale humide du monde) comptent parmi les plus importants de la planète.
Abritant une grande diversité de paysages tels que forêts, savanes, montagnes, volcans actifs et lacs, ces terres sont également le lieu de vie d’espèces animales rares. Okapis, paon du Congo, gorilles des montagnes, bonobos, crocodile d’Afrique, les deux parcs sont un véritable théâtre de biodiversité.
UNE DÉCISION DU GOUVERNEMENT
Malgré le rôle majeur de ces deux parcs nationaux, le gouvernement de la République démocratique du Congo a confirmé que dans certaines parties de ces sites, l’exploration et le forage pétrolier seront bientôt autorisés. Si la nouvelle révolte les défenseurs de l’environnement, ce désir d’exploiter les ressources naturelles ne date pas d’hier.
En 2014, la compagnie pétrolière et gazière britannique SOCO International a effectué des essais sismiques dans les Virunga. Suite à une farouche opposition avec des militants, les compagnies pétrolières ont renoncé à exploiter les deux zones. Malgré ces incidents, la République démocratique du Congo maintient qu’elle a toujours le droit d’exploiter les ressources pétrolières de son pays.
DES TERRES SUJETTES AUX CONFLITS
Si l’UNESCO a reconnu la beauté et la biodiversité des deux parcs, ce qu’ils renferment suscite les convoitises. Entre les compagnies pétrolières, les gouvernements, les milices, les braconniers et les environnementalistes, les conflits se sont multipliés dans la région ces dernières années.
L’ampleur est telle que le parc national des Virunga a décidé d’interdire tous les visiteurs et touristes de la région jusqu’en 2019 au moins. Malgré ces conflits, la République démocratique du Congo ne compte pas revenir sur sa décision mais elle a conscience du rôle des deux parcs en matière de biodiversité.
Par Justine Manchuelle, le
Source: IFLscience
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