Il existe tout autour de nous de toutes petites particules qui peuvent sembler insignifiantes, mais qui ont en fait un grand rôle dans notre existence. Parmi ces petites choses, nous avons notamment le pollen. Sans le pollen, nous n’aurions ni fleur, ni fruit, ni légume, et sans tout cela nous ne pourrions vivre sur cette planète. L’importance du pollen est tellement grande qu’il n’est guère étonnant qu’une branche d’étude lui soit entièrement dévouée, à savoir la palynologie.
La palynologie est une étude particulière dans le domaine de l’écologie qui traite du pollen et des spores d’espèces végétales. Plus précisément, les palynologues examinent des facteurs tels que l’abondance du pollen et sa présence dans des échantillons préservés. Bien que cela semble être un champ biologique étroit, le palynologue de tous les jours dispose d’une pléthore d’opportunités de carrière potentielles, car la palynologie a plusieurs utilisations uniques dans le monde moderne.
Les botanistes utilisent ainsi le pollen et les spores vivants pour étudier les relations et l’évolution des plantes, tandis que les géologues peuvent utiliser le pollen fossile et les spores pour étudier les environnements passés, la stratigraphie (c’est-à-dire l’analyse des strates ou des roches stratifiées) ou encore la paléontologie (ou géologie historique). Ainsi, si le domaine de la palynologie est assez restreint, son usage est très large.
La palynologie peut être ainsi simplement définie comme l’étude de la poussière ou des particules éparpillées. Une définition plus détaillée de la palynologie la décrira comme le domaine scientifique concerné par l’analyse du pollen et des spores de plantes, ainsi que par de minuscules entités planctoniques vivantes ou fossiles, appelées collectivement palynomorphes.
Les palynologues sont les individus qui étudient la palynologie. Un palynologue analyse généralement des échantillons prélevés partout dans l’environnement, tel que l’air, l’eau ou même des sédiments de toute période. À partir de cette étude, un palynologue classique peut déterminer l’état, identifier ces particules et obtenir des indices sur l’environnement, la vie et l’environnement énergétique qui a formé ces particules.
La palynologie et la paléontologie
La palynologie se concentre fondamentalement sur l’analyse de la morphologie externe des palynomorphes qui présente différents modèles structurels en fonction des variations de l’exine, la paroi externe des grains de pollen. Cela est notamment dû au fait que l’exine a une valeur taxonomique et permet alors de distinguer différents taxons (famille, genre, espèce) à différents niveaux. C’est, dans ce cas, l’étude paléontologique où la palynologie atteint sa polyvalence maximale, car le pollen a une grande résistance à la putréfaction en raison des caractéristiques chimiques de l’exine. Ce domaine de recherche s’appelle « paléopalynologie ».
La paléopalynologie est basée sur la capacité du pollen et des spores à se fossiliser. Les palynomorphes peuvent être transportés par le vent ou par d’autres vecteurs, tels que des animaux, et déposés sur des matériaux différents. Ces microfossiles sédimentés au fil du temps subissent des processus de fossilisation de leur exine afin d’extraire, de dater et d’identifier le pollen d’un matériau donné et d’en déduire l’état de la végétation dans le passé.
Cela a une grande importance biologique en soi, car cela permet de déduire de nombreux paramètres tels que l’évolution des plantes, les extinctions d’espèces végétales et tous les aspects liés à la biogéographie historique des plantes. De plus, d’autres caractéristiques du paysage peuvent être déduites du fait que, conjointement avec d’autres disciplines – telles que l’archéozoologie, la paléoanthropologie ou la paléobotanique –, elle permet la reconstruction d’environnements fossiles dans différents plans.
Les autres domaines d’utilisation de la palynologie
De nombreuses personnes ont des réactions allergiques à différents types de pollen. Certains palynologues étudient la structure des grains de pollen pour comprendre pourquoi ils provoquent des réactions allergiques chez les humains. Les palynologues étudient également la distribution de différents types de pollen au cours de différentes périodes de l’année. Cela peut aider les personnes allergiques à savoir quand et où elles risquent le plus de tomber malades, afin d’éviter potentiellement d’être à l’extérieur pendant ces périodes et de réduire leurs symptômes.
Une branche de la palynologie, l’entomopalynologie, étudie le pollen qui s’accumule sur les insectes. De nombreux types d’insectes mangent des plantes et, ce faisant, ils ramassent souvent des grains de pollen sur leur corps et les ingèrent avec les plantes. Ce pollen peut être collecté et analysé pour en savoir plus sur les habitudes alimentaires de divers types d’insectes. Comme les plantes qui poussent dans différentes régions produisent différents types de pollen, la palynologie permet également de déterminer les schémas de migration des insectes. Cette information aide les agriculteurs à garder la trace des insectes qui pourraient endommager leurs cultures.
Nous avons également la mélissopalynologie qui est la branche de la palynologie qui étudie les types de pollen présents dans le miel. La mélissopalynologie a pour objectif d’identifier les types de plantes que les abeilles ont utilisées pour produire un certain type de miel. Cette information est très importante pour les personnes qui produisent et vendent du miel, car certains d’entre eux se vendent plus cher que d’autres types de miel. Cela dépend de la plante à partir de laquelle il est fabriqué. D’autres plantes contiennent des composés nocifs pour les humains. Les producteurs de miel doivent donc identifier ces plantes avant de le vendre et avant que les gens ne tombent malades.