Selon l’Organisation mondiale de la santé, près de 15 millions de personnes meurent chaque année du cancer, soit une personne toutes les deux secondes. De nombreuses recherches ont été faites et sont encore en cours afin de stopper ce fléau destructeur. L’une d’entre elles est particulièrement étonnante : des scientifiques ont découvert qu’une protéine du paludisme possédait la capacité de détruire les cellules cancéreuses. SooCurious vous en dit plus sur cette avancée médicale extraordinaire.
Des scientifiques de l’université de Copenhague ont fait une découverte surprenante. En effectuant des recherches sur la manière de protéger les femmes enceintes du paludisme, maladie qui détruit le placenta, ils ont constaté qu’une des protéines de cette maladie, la VAR2CSA, attaquait également les cellules cancéreuses. La cause ? Un hydrate de carbone identique dans le placenta et dans une tumeur. « Pendant des décennies, les scientifiques ont recherché des similitudes entre la croissance du placenta et une tumeur », explique Ali Salanti. « Le placenta est un organe qui, seulement en quelques mois, est capable de se développer à partir de cellules et de fournir à l’embryon l’oxygène et la nourriture nécessaires à son développement. » Les cellules cancéreuses agissent de la même manière. En associant VAR2CSA avec une toxine, la protéine s’accrocherait aux cellules malades et les détruirait grâce à son composant.
Ce processus a déjà été testé sur des souris atteintes de plusieurs types de cancers : pour une des souris, un lymphome non hodgkinien a réduit de près d’un quart de sa taille. Deux souris sur six ont vu leur cancer de la prostate disparaître complètement. Cette méthode a également maintenu en vie cinq souris sur six atteintes d’un cancer des os. Ces résultats très encourageants sont beaucoup plus positifs que ceux obtenus chez les souris possédant un traitement dit « normal ». Le chercheur Mads Daugaard s’exprime : « En poursuivant les tests sur les souris, nous serions capables d’assurer que la combinaison de la protéine avec la toxine peut détruire les cellules cancéreuses. » Les questions qui se posent désormais quant à cette méthode, c’est la manière dont elle va agir sur le corps humain et si le corps va la tolérer sans développer d’effets secondaires. Ali est « optimiste, car la protéine ne semble s’attaquer qu’exclusivement à l’hydrate de carbone trouvable dans le placenta et les cellules cancéreuses ».
Cette nouvelle découverte dans le domaine de la santé est fantastique. Il est incroyable de se dire qu’une maladie mortelle est capable de sauver des vies d’une autre maladie mortelle. Les scientifiques pensent que cette nouvelle méthode serait mise en place d’ici trois ou quatre ans. A la rédaction, nous sommes absolument épatés par ce sujet. Saviez-vous que la recherche pour vaincre le cancer était allée aussi loin ou êtes-vous surpris par cette nouvelle ?
Par Lauranne Boivin, le
Source: the independant