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Faute de main-d’œuvre pour les récoltes, le gouvernement décide d’ouvrir les frontières

Entre économie et santé, il faut choisir

— Jacob Lund / Shutterstock.com

Les récoltes vont doubler sur le mois à venir et les agriculteurs manquent cruellement de main-d’œuvre pour pallier ce problème, notamment à cause des mesures sanitaires liées à la pandémie de coronavirus. Pour soutenir le secteur, le gouvernement a finalement autorisé les travailleurs européens étrangers à franchir les frontières.

Une seconde tentative pour sauver la filière agricole

Selon la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, les agriculteurs français ont besoin d’environ 200 000 ouvriers pour assurer les récoltes du printemps. Plus précisément, les agriculteurs auront besoin de 80 000 travailleurs pour les récoltes du mois de mai. Mais comme de nombreux autres secteurs, la filière de l’agriculture est sous pression à cause des mesures liées à la pandémie de coronavirus. En effet, depuis le début du confinement, les agriculteurs ont été privés de la main-d’œuvre saisonnière qui s’occupe de la récolte en temps normal.

Suite à un appel à l’aide des agriculteurs, le gouvernement avait décidé de lancer un appel au volontariat auprès de la population, afin que ces derniers participent aux récoltes. Malheureusement, le projet « des bras pour ton assiette » a été un échec, a rapporté le LCI ; et le gouvernement français a dû revoir ses plans. En effet, près de 300 000 candidatures avaient été reçues, mais malheureusement seulement 15 000 avaient les compétences nécessaires à l’emploi et ont fini par signer. C’est ainsi que le gouvernement a alors modifié sa stratégie et a décidé de rouvrir ses frontières à la main-d’œuvre européenne étrangère.

Une mesure qui est source de ravissement, mais aussi d’inquiétude

C’est le jeudi 7 mai qu’il a alors été officiellement annoncé que la main-d’œuvre européenne, même habitant en dehors de l’espace Schengen (comme les Roumains et les Bulgares), pourra venir en France pour participer aux récoltes. En revanche, les travailleurs saisonniers des pays non européens comme la Tunisie et le Maroc ne sont pas concernés par cette dérogation. Cette décision a été une grande source de soulagement pour les agriculteurs français. Rappelons que pendant le mois d’avril, les producteurs ont dû renoncer entre 15 à 20 % de leurs récoltes à cause du manque de main-d’œuvre, a rapporté Ouest France.

Certaines conditions doivent cependant être respectées pour que ces ouvriers puissent travailler en France. Ces derniers doivent notamment avoir un contrat de travail en règle. Par ailleurs, ces Européens venus en France pour la récolte bénéficieront de dérogations par rapport à la quarantaine et à l’obligation de subir un dépistage du Covid-19. Pour l’instant, les détails concernant les mesures sanitaires liées à cette ouverture des frontières ne sont pas connus. D’autres détails pratiques sont également source d’inquiétude, comme la manière dont les travailleurs circuleront et traverseront la frontière reste également à déterminer, a rapporté BFM TV.

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