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L’ordinateur quantique de Google exécute un algorithme 13 000 fois plus vite qu’un supercalculateur

Une percée dans la course à la suprématie quantique

ordinateur quantique
— Yurchanka Siarhei / Shutterstock.com

Google vient d’annoncer une avancée historique. Pour la première fois, un ordinateur quantique a exécuté avec succès un algorithme vérifiable sur du matériel réel. Cette expérience marque une étape cruciale vers l’informatique du futur, une technologie capable d’accomplir en quelques heures ce que les supercalculateurs mettraient plusieurs années à réaliser. Explications.

Une puissance de calcul qui défie les lois classiques

Selon Google, son processeur quantique supraconducteur Willow, composé de 65 qubits, a résolu un problème mathématique complexe 13 000 fois plus rapidement qu’un supercalculateur traditionnel : 2,1 heures contre environ 3,2 ans. Cette démonstration dépasse la simple question de vitesse. L’informatique quantique permet de réaliser des calculs totalement différents, capables de simuler les phénomènes physiques du monde réel.

À l’échelle la plus fondamentale, chaque interaction entre particules peut être vue comme une mise à jour d’information dans un gigantesque calcul quantique. Le problème, c’est que ces informations s’enchevêtrent dans un désordre presque impossible à modéliser, un phénomène appelé brouillage de l’information.

Pour contourner cette limite, les chercheurs ont mis au point un protocole d’écho quantique. Une expérience qui inverse temporairement ce chaos pour révéler les corrélations les plus profondes d’un système intriqué.

Google compare cette prouesse à une plongée sous-marine : « C’est comme si vous pouviez non seulement localiser une épave au fond de l’océan, mais aussi lire la plaque signalétique sur sa coque. »

Un pas de géant, mais la route reste longue

Aussi impressionnant soit-il, ce résultat ne signifie pas que les ordinateurs quantiques sont prêts à envahir nos foyers. Les qubits, ces unités d’information quantique, sont extrêmement sensibles aux perturbations extérieures. Une simple variation de température ou une interférence peut fausser tout un calcul.

Le grand défi à venir est la création d’ordinateurs tolérants aux pannes, capables de corriger leurs erreurs en temps réel grâce à des qubits logiques, sortes de qubits « virtuels » construits à partir de milliers de qubits physiques.

Nous n’en sommes pas encore là, mais les chercheurs estiment que des applications pratiques pourraient émerger d’ici cinq ans. En simulation moléculaire, en découverte de médicaments ou encore en science des matériaux.

L’ère de l’informatique quantique n’est pas encore totalement là, mais elle s’en approche, calcul après calcul.

Par ailleurs, l’ordinateur quantique de Google exécute instantanément une tâche qui prendrait normalement 47 ans.

Par Cécile Breton, le

Source: ZME Science

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