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OpenAI demande l’interdiction des modèles d’IA produits par la Chine

La firme semble ne plus vouloir de la concurrence, surtout lorsqu’elle vient de Chine

OpenAI
— FlatFrenzy / Shutterstock.com

Il y a encore peu de temps, OpenAI était perçue comme l’entreprise d’intelligence artificielle la plus innovante du marché. Forte de ses modèles avancés, elle semblait imprenable sur le plan technologique et commercial. Cependant, la dynamique a changé. Ses nouveaux modèles ne suscitent plus l’engouement d’autrefois, son modèle économique reste flou, et la concurrence, en particulier internationale, rattrape rapidement son retard.

Face à ce ralentissement, OpenAI semble adopter une stratégie classique des entreprises en difficulté. Dans une proposition de loi, la société a appelé les législateurs américains à coordonner une interdiction mondiale des modèles d’IA qu’elle considère comme alignés sur le Parti communiste chinois (PCC). DeepSeek a fait sensation en annonçant un modèle d’IA comparable à ChatGPT, mais développé à un coût bien inférieur. Cette prouesse a remis en question la stratégie de développement des entreprises américaines d’IA, basée sur des investissements colossaux et une infrastructure coûteuse. 

Dans son document, OpenAI avertit : « Si l’Amérique conserve aujourd’hui une longueur d’avance dans le domaine de l’IA, DeepSeek montre que notre avantage est mince et en déclin. » Elle préconise ainsi un « plan d’action » pour garantir que l’IA américaine prévaut sur celle du PCC, présentant cette initiative comme un enjeu de souveraineté nationale. L’argumentation d’OpenAI s’appuie sur l’idée que la Chine utiliserait l’IA pour renforcer son contrôle sur ses citoyens et exercer une pression internationale. Pourtant, OpenAI omet de mentionner les propres implications de l’IA sur la société américaine. 

Il est également essentiel de noter que DeepSeek, malgré sa nationalité chinoise, fonctionne sur un modèle privé financé par des investisseurs en capital-risque, à l’instar des entreprises de la Silicon Valley. Bien que ses activités soient surveillées de près par le gouvernement chinois pour des raisons de sécurité nationale, il n’existe aucune preuve que DeepSeek soit directement contrôlée par le PCC. En revanche, OpenAI entretient des relations étroites avec le gouvernement américain. En janvier, l’administration Trump a annoncé qu’OpenAI jouerait un rôle central dans un projet d’infrastructure d’IA de 500 milliards de dollars, suscitant une ruée d’investissements.

Alors qu’OpenAI critique les outils d’IA chinois pour leur potentielle utilisation à des fins de contrôle et de surveillance, elle reste silencieuse sur les pratiques similaires menées par les entreprises et agences américaines. Le document d’OpenAI plaide également pour un assouplissement des lois sur la protection des données, lui permettant de collecter encore plus d’informations personnelles pour améliorer ses modèles. Par ailleurs, voici comment se terminera une guerre entre l’intelligence artificielle et l’humanité.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Futurism

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