Jusqu’à la fin de son mandat, Barack Obama a choisi de faire des actes symboliques de grande ampleur pour consolider sa politique et exprimer une dernière fois, ses convictions avant que Donald Trump n’entre en fonction. Après avoir fait un don de 500 millions de dollars au Fonds Vert pour le climat menacé par le nouveau président, Barack Obama a décidé de verser 221 millions de dollars à l’Autorité palestinienne, un geste qui n’a pas fini de faire parler de lui…
D’après l’Associated Press, Obama a donc débloqué une somme de 221 millions de dollars (soit l’équivalent de 205 millions d’euros) pour la Palestine, juste avant l’investiture de Trump. Voilà quelques temps déjà que l’administration Obama fait pression pour que l’agence américaine pour le développement international constitue un fonds afin de financer de l’aide humanitaire en Cisjordanie et à Gaza, mais également pour soutenir certaines réformes politiques dans le cadre de la création d’un futur État palestinien.
Les projets d’Obama avaient en effet généré des dissensions au sein de l’organe législatif, les députés républicains Ed Royce (Californie) et Kay Granger (Texas) s’étant opposés à cette initiative, malgré l’approbation du Congrès en 2015 et en 2016. Ces réserves expliquent sans doute la révélation tardive de cette dernière action, si John Kerry a informé le Congrès le jour de l’investiture de Trump, l’information n’a été dévoilée au grand public que le 23 janvier.
Par ailleurs, ce geste s’inscrit dans un contexte géopolitique très sensible. Bien que la cause palestinienne soit importante aux yeux d’Obama, l’ancien président entretenait des relations tendues avec Benjamin Netanyahou, actuel premier ministre d’Israël. A l’inverse, Donald Trump a nommé David Friedman au poste d’ambassadeur américain en Israël ainsi que Jason Greenblatt comme négociateur international, deux hommes connus pour leurs engagements pro-israéliens et favorables à la reconnaissance de Jérusalem en tant que « capitale éternelle et indivisible de l’État juif », comme au déplacement de l’ambassade américaine dans la ville Sainte.
Si Obama a tenté de sceller ses ambitions politiques avant de quitter la Maison blanche, Donald Trump semble décidé à gouverner sur les ruines du mandat de son prédécesseur. Dès son premier jour à la tête des États-Unis, Trump a pris des décrets pour enrayer la très emblématique Obamacare et favoriser l’exploitation du gaz de schiste marquant la volonté de revenir sur la politique d’Obama en faveur de l’environnement et contre les inégalités sociales.
Enfin, l’administration Trump est actuellement en train d’examiner la somme versée à la Palestine et a annoncé qu’elle pourrait faire des ajustements pour s’assurer qu’elle est bien compatible avec les priorités du nouveau président.
Par Antoine - Daily Geek Show, le
Source: Konbini
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