Des chercheurs allemands ont épluché la littérature scientifique afin d’estimer précisément le nombre de fourmis vivant actuellement sur notre planète, ainsi que la masse totale que ces insectes représentent.
Un nombre écrasant
Les scientifiques de l’université Julius-Maximilians (JMU) expliquent avoir eu l’idée de réaliser une telle étude en raison de l’absence d’une estimation fiable du nombre total de fourmis, ni de leur répartition au sein de différents habitats terrestres. Publiés dans la revue PNAS, ces travaux ayant impliqué l’analyse de 489 recherches sur le sujet, couvrant tous les continents de la planète, ont fourni ce que l’équipe considère comme une estimation empirique prudente.
Selon eux, il y a actuellement près de 20 billiards (soit vingt millions de milliards ou 20×1015) de fourmis sur Terre. S’il est difficile de se représenter un tel chiffre, cela implique qu’il y ait 2 000 fois plus de ces insectes que d’étoiles dans notre galaxie, et environ 2,5 millions de fourmis pour chaque humain sur Terre.
Leur masse totale a été estimée à environ 12 millions de tonnes, soit plus que celle de la totalité des oiseaux et mammifères sauvages (hors humains) réunis. En ce qui concerne leur répartition, l’équipe a constaté que les populations de fourmis étaient principalement concentrées dans les zones tropicales, forestières et désertiques. Si les environnements urbains en abritaient logiquement moins, ces insectes étaient essentiellement absents des régions polaires.
Le rôle essentiel des fourmis dans le maintien des écosystèmes
Comme vous pouvez vous en douter, ces travaux ne visaient pas uniquement à répondre à une question qu’un enfant curieux pourrait se poser. D’après les chercheurs, en raison du rôle essentiel que jouent les fourmis au sein de leur écosystème, il est important d’obtenir un aperçu précis de leur répartation afin de mieux prévoir l’impact du changement climatique sur leurs populations.
« Par hectare, les fourmis déplacent jusqu’à 13 tonnes de masse de sol par an, elles ont donc une grande influence sur le maintien du cycle des nutriments et jouent également un rôle décisif dans la distribution des graines des plantes », explique Patrick Schultheiss, co-auteur de l’étude.
Selon une récente recherche, ces insectes prédateurs contribueraient également à la régulation des populations de ravageurs, avec une efficacité similaire, voire supérieure, à celle des pesticides.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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