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Mort de huit humanitaires au Niger : que s’est-il passé ?

« Ce crime odieux ne doit pas rester impuni et il ne nous détournera pas non plus de notre engagement à soutenir le peuple nigérien »

— mbrand85 / Shuuterstoc.com

Au Niger, six travailleurs humanitaires français ainsi qu’un guide touristique local et un chauffeur ont été abattus par des individus qui n’ont pas encore été identifiés. Le groupe a été attaqué par des hommes armés qui sont arrivés à moto dans une réserve de girafes dans le sud-ouest du pays.

Une attaque « lâche et barbare » à l’encontre de jeunes bénévoles

Des hommes armés non identifiés ont tué dimanche matin six travailleurs humanitaires français, leur chauffeur et un guide nigérien. Les six travailleurs humanitaires travaillaient pour les ONG parisiennes ACTED et IMPACT Initiatives. Ils avaient entre 25 et 35 ans et étaient tous des membres très prometteurs de ces associations. À noter également que le guide touristique était Kadri Abdou, président de l’association des guides de la réserve de Kouré. Cet acte barbare s’est déroulé durant la visite d’un parc animalier très prisé à l’est de la capitale du Niger, ont déclaré les autorités des deux pays.

Les deux ONG ont également confirmé le terrible évènement. Malgré la tragédie, ils ont tout de même tenu à réaffirmer leur engagement. « Ce crime odieux ne doit pas rester impuni et il ne nous détournera pas non plus de notre engagement à soutenir le peuple nigérien », ont-elles déclaré dans un communiqué de presse. De son côté, l’association des guides de la réserve de Kouré a également rendu hommage à son président via une publication sur Facebook. Face à ce drame, le président français Emmanuel Macron a également exprimé ses condoléances et son soutien aux familles des victimes.

Selon un communiqué de presse de l’Élysée, Macron a également eu un appel téléphonique avec le président nigérien Mahamadou Issoufou. Les deux chefs d’État ont ainsi conclu que « tous les moyens sont et seront utilisés pour clarifier les circonstances de l’attaque meurtrière ». Pour l’instant, personne n’a revendiqué la responsabilité de l’agression, mais la France et d’autres pays ont mis en garde contre les déplacements dans des régions du Niger où des groupes militants, dont Boko Haram et une filiale de l’État islamique, opèrent toujours.

Une coalition militaire entre les armées françaises et nigériennes pour retrouver les terroristes

Très peu d’informations concernant les assaillants et l’attaque sont connues. Selon Reuters, les terroristes ont tendu une embuscade au groupe alors qu’il traversait la réserve de girafes. Des images diffusées par TFI montrent les restes brûlés d’un véhicule 4×4 avec des impacts de balles sur le côté. Selon les informations connues, l’attaque a eu lieu dimanche vers 11h30 (12h30 à Paris), à six kilomètres à l’est de la ville de Kouré. La plupart des victimes ont été abattues sur place, tandis qu’une femme qui a réussi à s’échapper a été capturée et tuée. Par la suite, les assaillants ont brûlé les corps ainsi que le véhicule.

Pour retrouver les terroristes, l’armée nigérienne avec l’aide des troupes françaises au Niger a lancé une chasse à l’homme, a rapporté l’AFP. « Des opérations de recherche avec nos partenaires sont en cours pour extirper les personnes derrière ces actes ignobles et renforcer la sécurité dans la région », a déclaré le ministère de l’Intérieur nigérien. Par ailleurs, le Niger est passé en zone rouge – à l’exception de la capitale – à la suite de cet évènement tragique. L’accès à la réserve de girafes de Kouré a notamment été suspendu jusqu’à nouvel ordre, autant pour les besoins de l’enquête que pour assurer la sécurité des visiteurs.

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