Les pièges photographiques permettent aux photographes de capturer les instants les plus authentiques qu’offre la nature. Ils permettent surtout à l’Homme d’être là où il n’est pas, grâce à sa technologie et à son inventivité. SooCurious vous explique comment marchent ces dispositifs hors du commun.
De petites boites robustes, attachées aux arbres et cachées entre les buissons et autres végétaux envahissants. Voilà à quoi ressemble, de l’extérieur, un piège photographique. A l’intérieur de l’écrin, un appareil photo permet d’espionner les animaux sauvages.
Ces dispositifs sont des outils essentiels à la capture de moments authentiques, où l’Homme n’effraie pas, ni n’influence, la cible de son étude. En clair, les animaux sont photographiés sans même se rendre compte de la présence humaine, pourtant réelle. Seuls les flashs, inhérents à la capture de ces précieux clichés, peuvent attester de l’existence d’un élément extérieur.
Un piège photographique :
Mais ces pièges photographiques n’ont pas qu’une utilité esthétique. L’objectif principal de ces boîtes dissimulées ici et là sur les territoires sauvages est essentiellement d’étudier la faune d’un environnement défini. Les biologistes s’en servent ainsi pour répertorier les espèces d’un lieu précis ou encore pour en estimer la quantité d’individus. Surtout, ces pièges permettent l’observation et l’étude d’animaux en voie d’extinction (donc difficiles à photographier) ou d’animaux dangereux. Il est par exemple plus pratique, pour étudier les populations de puma, de prendre des clichés d’individus, que de les capturer puis de les endormir.
Un puma photographié par un piège photographique :
Enfin, les pièges photographiques permettent aux biologistes et protecteurs des animaux de mener leurs observations dans des lieux reclus ou difficiles d’accès. Placer des écrins munis d’appareils photo et revenir chercher les images quelques jours ou mois plus tard permettra d’avoir un panorama précis des espèces locales et de leurs habitudes. Les naturalistes pourront alors déterminer les comportements sociaux des animaux, mais aussi leurs habitudes alimentaires ou leurs méthodes de chasse.
Seuls bémols à la technique des pièges photographiques : les appareils utilisés fournissent des clichés d’une qualité médiocre et leur déclenchement est souvent actionné par d’autres stimuli que la présence d’un animal sauvage. C’est là qu’entrent en piste les appareils photo numériques de type reflex (DSLR en anglais). Plus polyvalents, ils bénéficient d’une mise au point plus rapide et offrent des clichés d’une bien meilleure qualité. Même leur activation est plus pratique puisqu’elle se fait grâce à un faisceau infrarouge que l’animal observé déclenche en passant au travers. Et si la fragilité de ces précieux appareils reste un obstacle à leur survie en milieux difficiles, les photographes de la nature ont déjà adopté une technique d’isolation artisanale : protéger l’appareil et l’écrin qui l’enveloppe par des sacs plastique positionnés autour.
Un appareil photo numérique de type reflex :
Clichés obtenus grâce à un piège photographique :
Respectueux de la nature par leur discrétion, les pièges photographiques ont un intérêt scientifique démontré. Ils permettent aux scientifiques d’observer la faune de milieux inhospitaliers sans détruire leur environnement. Une superbe invention, donc, qui participe activement à la préservation des écosystèmes de notre planète. Et vous, êtes-vous impressionné par l’ingéniosité déployée par l’Homme pour observer la nature ou pensez-vous qu’il ne s’agit là que d’une avancée mineure ?
Par Maxime Magnier, le
Source: gizmodo