On associe souvent Vénus à la planète de l’amour à cause de son lien avec la déesse romaine, pourtant son atmosphère extrême n’a rien de tendre… Les pluies d’acide, la pression considérable de son atmosphère et les très fortes températures ont jusqu’à présent entravé la recherche scientifique en ce qui concerne l’exploration de Vénus. Cependant des chercheurs de la NASA ont conçu une puce électronique capable de résister à l’environnement sulfureux de Vénus…
Difficile d’inventer une puce électronique qui puisse supporter les 426 °C de Vénus, la planète ayant la surface la plus chaude de tout le système solaire… Jusqu’à présent aucun ordinateur n’y a survécu, la dernière fois que les Russes ont essayé de faire atterrir un engin pour une mission d’exploration, il n’a pas tenu plus de deux heures… Et pourtant, des chercheurs de la NASA viennent de réussir l’impossible, en effet, leur toute nouvelle puce électronique a résisté à des conditions de température et de pression similaires à celles de Vénus sans protection spéciale.
Philip Neudeck, ingénieur en électronique au Glenn Research Center de la NASA explique que la puce devait pouvoir être utilisée comme un transistor. Il fallait donc réussir à inventer un dispositif semi-conducteur qui soit en mesure de réguler le passage du courant tout en étant capable d’affronter l’environnement de Vénus. Or selon Neudeck, la plupart des puces en silicium, une fois exposées à de très fortes températures, commencent à fonctionner comme un matériau conducteur de base et non plus comme un semi-conducteur. De même, d’autres matériaux plus exotiques pourraient faire griller la connectique de la puce.
Les puces du professeur Neudeck ont l’avantage d’être en carbure de silicium ce qui permet de maintenir leurs capacités semi-conductrices tout en garantissant le bon fonctionnement des connexions. Si les puces n’ont pas encore été en contact avec l’atmosphère de la planète, elles ont été testées dans le Glenn Extreme Environments Rig (GEER), une chambre qui recrée l’environnement de Vénus. Résultat, les puces ont résisté pendant 21 jours aux températures et à la pression comme si elles avaient vraiment atteint la planète. L’étude est désormais consultable sur le journal AIP Advances.
Si les progrès réalisés constituent un grand pas en faveur de l’exploration de Vénus, les puces ne sont pas encore tout à fait opérationnelles… Actuellement la puce ne possède que 24 transistors à l’instar des puces beaucoup moins complexes très différentes de celles que l’on trouve dans les ordinateurs modernes. Mais Neudeck travaille sur une puce dotée de 100 transistors et explique que de toute façon, le système solaire a déjà été exploré avec des puces moins complexes.
Cette nouvelle puce électronique réouvre le champ des possibles pour l’exploration d’une planète qu’on pensait inaccessible. La NASA ne dispose que de très peu de données sur Vénus, et ce, à cause de l’impossibilité d’envoyer des ordinateurs capables de résister à l’environnement de la planète. Pourtant, l’étude de sa composition géologique et de son atmosphère chargée en gaz à effet de serre nous permettrait de mieux comprendre la Terre d’après les chercheurs. Si la puce devient rapidement opérationnelle, la NASA pourrait lancer un rover sur Vénus d’ici à 2033… Après Mars, le XXIe siècle pourrait être celui de Vénus…
Par Antoine - Daily Geek Show, le
Source: Gizmodo
Étiquettes: environnement, transistor, NASA, atmosphere, venus, puce-electronique, fortes-temperatures, neudeck, semi-conducteur, silicium
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Alors, si les 426°C de la planète Vénus ont été maitres de la technologie russe envoyée sur celle-ci, comment expliquer les comètes qui ont traversé la couronne solaire, autrement plus infernale, parait-il, et en ressortir intactes? Comment la sonde Parker a-t-elle pu s’approcher du soleil à 6 millions de km avec un bouclier protecteur résistant à 1600°C? Plus on se rapproche du soleil, plus il fait froid. Donnez-moi une explication crédible, sinon il est préférable de vous taire.