Un essai clinique de 12 semaines mené par des chercheurs de l’université de Cincinnati a permis la mise en évidence de différents bienfaits de la consommation quotidienne de myrtilles, tant sur le plan physiologique que cognitif, dès la cinquantaine.
95 grammes de poudre de myrtille par jour
Connues pour accélérer la guérison des blessures et améliorer la mémoire, les myrtilles s’avèrent incroyablement riches en nutriments et antioxydants. Il y a quelques années, Robert Krikorian et ses collègues avaient montré que l’ajout de ces baies au régime alimentaire de personnes âgées contribuait à améliorer leurs fonctions cognitives. Pour cette nouvelle étude parue dans la revue Nutrients, l’équipe a étudié leurs effets chez des sujets de moins de 65 ans.
« La maladie d’Alzheimer, comme toutes les maladies chroniques du vieillissement, se développe sur une période de plusieurs années à partir de la quarantaine », souligne Krikorian. « Nos précédents travaux suggéraient également qu’une consommation régulière de myrtilles pouvait s’avérer bénéfique chez des personnes plus jeunes présentant une résistance à l’insuline. »
Au cours de cet essai clinique en double aveugle de 12 semaines, une partie des participants a reçu une supplémentation quotidienne de 95 grammes de poudre de myrtille lyophilisée (correspondant à une demi-tasse quotidienne de baies) et l’autre un placebo. Âgés de 50 à 65 ans, les 33 adultes recrutés étaient tous en surpoids (avec un indice de masse corporelle de 25 ou plus), et avaient fait état de symptômes correspondant aux premiers stades du déclin cognitif lié à l’âge.
Un certain nombre de tests cognitifs ont été effectués au début et à la fin de l’essai, et plusieurs biomarqueurs métaboliques suivis.
Des effets significatifs
Les améliorations cognitives les plus significatives observées après 12 semaines de supplémentation en myrtilles concernaient les tests relatifs aux fonctions exécutives. Les sujets ayant consommé la poudre de myrtille ont également montré des améliorations des niveaux d’insuline à jeun et une augmentation du découplage mitochondrial, processus cellulaire lié à un vieillissement sain.
Si de tels résultats suggèrent que ces baies constituent une arme précieuse pour prévenir la démence, les auteurs de l’étude estiment que des essais supplémentaires devront être menés afin de valider ces résultats.
« La taille de l’échantillon est une limite évidente de cette étude, il sera donc important de reproduire ces résultats, notamment par d’autres chercheurs. En attendant, ce serait une bonne idée de consommer régulièrement des myrtilles », conclut Krikorian.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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