Dans l’ouest de l’île de Cuba, des chercheurs ont observé et décrit une nouvelle espèce de mygale, présentée comme la plus grande et la plus velue de son genre.
Trichopelma grande
À même d’isoler des populations entières sur de longues échelles de temps, les îles et leurs nombreuses niches écologiques sont connues pour favoriser l’apparition de toute une série d’adaptations étonnantes chez les espèces y vivant. Observée dans le parc national de Viñales, la mygale récemment identifiée n’échappe pas à la règle.
Jusqu’à présent, le genre Trichopelma comptait 22 espèces réparties dans les Grandes Antilles, dont cinq endémiques de Cuba, qui abrite également une espèce de crocodile effroyablement rapide.
New Tarantula Species From Cuba Is The Largest Of Its Kind – With The Hairiest Legshttps://t.co/UljX5Or9WG
— IFLScience (@IFLScience) November 15, 2024
Décrite dans le Journal of Natural History, Trichopelma grande se distingue d’abord par sa taille. Avec un exosquelette (partie rigide du corps des mygales couramment utilisée pour les mesurer) atteignant une longueur de 8 à 11 millimètres, il s’agit de la représentante la plus imposante de son genre.
Bien qu’elle évolue sur la terre ferme et soit connue pour creuser des terriers à trappe, lui permettant de piéger ses proies tout en se protégeant des prédateurs, elle présente des caractéristiques typiques des mygales arboricoles, notamment de longs poils plumeux sur les parties médianes et inférieures des pattes. Les chercheurs évoquent également un motif complexe au niveau de son abdomen, combinant taches et bandes sombres et claires.
Un point chaud de biodiversité
En raison du faible nombre de spécimens observés, qui étaient tous des mâles matures, les auteurs de la nouvelle étude n’ont pas été en mesure d’établir le statut de conservation de T. grande, mais cette découverte souligne une nouvelle fois l’importance des parcs nationaux pour la préservation de la biodiversité.
« Viñales est particulièrement menacé par l’activité humaine [déforestation] et les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les ouragans », souligne David Ortiz, de l’université Masaryk. « Seules quelques poches de forêt sont aujourd’hui épargnées. »
En août dernier, des scientifiques chinois avaient documenté un comportement fascinant chez des araignées tisseuses d’orbes.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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