Amateurs de musées, le monde regorge de lieux fantastiques exposant les plus belles sculptures ou peintures jamais créées mais si vous recherchez quelque chose de plus original, peut-être devriez-vous faire un tour par le « Museum of Bad Art ». Célébrant le plus laid, le lieu offre une seconde vie aux œuvres dont personne ne veut.
Tout commence en 1994 alors que l’antiquaire Scott Wilson met la main sur un tableau oublié, jeté à la poubelle. Après l’avoir montré à ses amis, il décide d’en faire une collection et petit à petit, regroupe de plus en plus d’œuvres délaissées. Son but ? Organiser une exposition pour permettre à tous et à toutes de profiter de la laideur de ces créations. Devant l’originalité du projet, les visiteurs se pressent aux portes des évènements qu’il organise durant la première année avant que, face au succès, il décide de trouver un lieu fixe pour exposer ces drôles de créations. Aujourd’hui, The Museum of Bad Art (MOBA) s’installe dans des galleries de Brooklyn et Boston.
De mois en mois, sa lubie se transforme en passion et il écume les ventes aux enchères, les boutiques d’objets d’occasion et les vide-greniers pour améliorer sa collection. En fin de compte, son succès est tel que des artistes décident même de lui léguer leurs plus laides créations. Après des mois de travail, Wilson met au point une charte comprenant les critères d’acceptation pour les œuvres proposées : ces dernières doivent avoir été faites par des adultes et non issues d’un mouvement artistique traditionnel perçu comme de basse qualité.
D’après Michael Frank, le directeur du musée, « Ce que nous recherchons sont des morceaux de travail qui sont produits dans une tentative de faire une sorte de déclaration artistique – mais clairement quelque chose a mal tourné ». On pourrait facilement voir ce projet comme une mauvaise chose, une manière de se moquer des artistes et de leurs créations et pourtant les responsables actuels du musée respectent les œuvres qu’ils conservent. Une fois ajoutées à la collection, elles sont chouchoutées et observées par des visiteurs avides d’en connaître un peu plus sur les raisons de leur fabrication. Évidemment, certaines peuvent faire rire mais il n’y a aucune malveillance derrière la démarche des collectionneurs.
Par JJJ, le
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