Certes, une gueule de bois n’a rien de glorieux ou de joyeux, du moins pour la personne qui la subit. En revanche, cela peut être quelque chose de distrayant pour les spectateurs en pleine forme. C’est notamment de cela qu’est né le premier musée de la gueule de bois, qui veut à la fois sensibiliser et amuser le public sur la veisalgie.
Un musée pour retracer le voyage de l’ivresse à la gueule de bois
Médicalement connus sous le nom d’intoxication alcoolique, les symptômes de la gueule de bois peuvent aller du mal de tête à la migraine et la nausée, ou encore le vomissement et la fatigue. C’est en se remémorant ses pires – et ses meilleures – histoires de gueule de bois avec ses amis que Rino Dubokovic, étudiant à l’université de Zagreb, en Croatie, a eu l’idée d’ouvrir les portes du premier musée entièrement dédié à cette intoxication.
Le Museum of Hangovers est aménagé de manière à recréer le voyage allant du début de l’ivresse jusqu’à la gueule de bois du lendemain. Ainsi, le voyage commence dans une pièce ressemblant à un bar, puis une autre recréant une ruelle, puis des devantures de magasins, un parc et enfin une chambre où se termine la visite. Tout au long du parcours, il y a également un grand nombre d’histoires de gueule de bois.
Un parcours amusant et divertissant
Outre le parcours en soi, il y a également des animations. Par exemple, les visiteurs peuvent tenter de marcher tout en portant des « lunettes à bière ». Ces dernières simulent ce que l’on voit en état d’ivresse. Il est même possible d’essayer de lancer des fléchettes avec ces lunettes et quiconque touche un œil-de-bœuf peut visiter le musée gratuitement. Il est également possible de partager ses histoires de gueule de bois sur un tableau en terminant la phrase « Je me suis réveillé avec… ».
Le musée a également une boutique de cadeaux. On y propose des produits sur le thème de l’alcool, comme le jeu « Drinkopoly ». Durant leur visite, les gens peuvent également goûter au rakija, un brandy fruité populaire dans les Balkans. Le musée est également à la recherche de nouvelles histoires de gueule de bois, et les amateurs peuvent ainsi soumettre la leur sur le site Web du musée.
Un musée qui ne plaît pas à tout le monde
Pour faire bonne mesure, le musée conseille aux visiteurs de boire de manière responsable. Dubokovic prévoit également d’inclure une section sur « l’autre côté de l’alcool », afin d’avertir les visiteurs sur les conséquences néfastes de l’intoxication alcoolique si leur consommation d’alcool va trop loin. « À l’avenir, nous voulons sensibiliser les gens aux mauvaises choses liées à l’alcool », a déclaré Dubokovic à CNN Travel.
Bien évidemment, ce musée n’est pas apprécié de tous, et certains pointent du doigt le fait qu’il ne prend pas au sérieux les dangers de l’alcool. Selon CBS News, le Dr Gail Saltz, une psychiatre, a qualifié le musée de « vraiment mauvais » et a dit qu’on ne devrait pas glorifier l’alcool. « C’est bien de boire avec modération, mais ce n’est pas le sujet de ce musée. Ça donne un aspect attrayant, ça donne l’impression que c’est amusant et hilarant », a-t-elle déclaré.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Creapills
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