
« Beer, sex and fun. » Selon une étude portant sur des centaines de participants à un festival de musique néerlandais, certains comportements attirent davantage les moustiques.
Des expériences révélatrices
Menés par des chercheurs du Centre médical universitaire Radboud, ces travaux ont impliqué 465 personnes participant au festival Lowlands, près d’Amsterdam. Dans un premier temps, celles-ci ont dû répondre à une série de questions sur leur état de santé, leur alimentation, leur hygiène, ainsi que leur consommation d’alcool et de drogues.
Les chercheurs leur ont également demandé leur groupe sanguin, si elles utilisaient de la crème solaire, et si elles avaient dormi seules la nuit précédente.
Le second volet de l’expérience s’est déroulé dans des containers maritimes transformés en laboratoires éphémères. Chacun des participants a été invité à plaquer son avant-bras contre la fine cloison perforée (empêchant tout risque de piqûre) d’un récipient transparent contenant une trentaine d’Anopheles stephensi élevés en captivité.
Pendant trois minutes, Sara Lynn Blanken et ses collègues ont minutieusement compté le nombre de fois où ces moustiques, connus pour transmettre le paludisme, avaient tenté de se poser sur le bras de leurs cobayes.

« Beer, sex and fun »
Il est apparu que les anophèles avaient une nette préférence pour les personnes « bien hydratées », ayant récemment consommé des quantités importantes de bière ou de vin. « Elles semblaient beaucoup plus attirantes que celles qui s’étaient abstenues au cours des douze dernières heures », notent les auteurs de la nouvelle étude, pré-publiée sur le serveur bioRxiv.
L’équipe a également constaté que les participants ayant passé la nuit précédente en bonne compagnie constituaient des cibles privilégiées, renforçant l’idée que certaines effluves corporelles les attirent davantage. « Ils ont tout simplement un penchant pour les hédonistes », estime Blanken.
La crème solaire agissait essentiellement comme un répulsif, probablement en masquant l’odeur de la transpiration. Contrairement à ce que certaines recherches antérieures avaient conclu, le groupe sanguin ne semblait pas influencer leur comportement.