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Étonnamment, cet organisme terrestre commun peut supporter les conditions extrêmes de Mars

Un vrai dur à cuire

Mars
— Limbitech / Shutterstock.com

De nouvelles expériences indiquent qu’une mousse prospérant dans des environnements extrêmes peut survivre à des conditions mortelles pour la quasi-totalité des formes de vie terrestres, faisant d’elle une candidate prometteuse pour la « terraformation » de Mars.

Mousse robuste

Notamment observée au Tibet et en Antarctique, Syntrichia caninervis a été soumise à une véritable série de « tortures » par Xiaoshuang Li, de l’Institut d’écologie et de géographie du Xinjiang, et ses collègues.

Détaillées dans la revue The Innovation, leurs expériences ont notamment montré que cet organisme multicellulaire plutôt robuste était toujours capable de se régénérer après avoir été stocké à -80 °C pendant cinq ans ou dans de l’azote liquide à -196 °C pendant un mois.

La mousse a également survécu à des niveaux énormes de rayonnements gamma. Alors que 50 grays suffisent pour entraîner la mort d’un humain, S. caninervis continuait à se développer après avoir été exposée à des doses de 500 grays.

Placée pendant une semaine dans un environnement contrôlé présentant des conditions analogues à celles de Mars (atmosphère composée à 95 % de dioxyde de carbone, températures oscillant entre -60 °C et 20 °C, niveaux élevés de rayonnement UV et faible pression atmosphérique), elle a pu se régénérer complètement au bout de 30 jours.

L’impact des perchlorates

Selon David Eldridge, de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, l’équipe n’a pas tenu compte de l’impact des perchlorates, substances toxiques et corrosives que l’on pense être largement répandues dans les sols martiens.

« Pour prospérer, la mousse aura besoin d’être protégée du froid et de la dessiccation », estime-t-il. « S’il existe une plante capable de survivre aux conditions martiennes, c’est bien cette mousse. »

S’ils contribueraient potentiellement à la production d’oxygène, ces organismes photosynthétiques pourraient aussi abriter des tardigrades, créatures minuscules également réputées pour leur résistance hors du commun.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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