Avec les nombreux monstres de l’univers vidéoludique, les joueurs ne sont pas étrangers aux frissons dans le dos et aux sueurs froides. Du sursaut bête et méchant jusqu’à l’angoisse passive sur plusieurs heures, le jeu vidéo ne manque pas de moyens pour vous faire peur. Accrochez-vous pour cette rétrospective des créatures les plus stressantes, effrayantes ou menaçantes ! Éteignez les lumières.
Alien Isolation – Alien
Vous connaissez tous cette créature signée H.R. Giger de la saga Alien. Certainement le monstre le plus identifiable et le plus craint du monde cinématographique. Jusqu’à encore récemment, la majorité des jeux Alien étaient plus dans l’esprit du deuxième film que celui du premier. C’est-à-dire, tirer d’abord, avoir peur ensuite. Grâce à un travail remarquable sur l’IA de l’Alien, le monstre d’Isolation vous fait vivre une tout autre expérience : la terreur, la vraie. Il est un prédateur plus habile que vous et vous vous en rendez compte dès le départ. Il n’est pas scripté et vous traque de son propre chef durant tout le jeu. Vous êtes une proie sans défense et vous le savez. Ce qui vous fera peur ? Le bruit dans le conduit d’aération au-dessus de vous, ce moment où vous entendez la porte de la pièce s’ouvrir alors que vous êtes caché sous un bureau. Sa respiration derrière la grille du casier où vous vous êtes réfugié. Honnêtement, l’alien met tellement la pression, que la plupart du temps, vous ne prendrez même pas le temps de fuir, vous resterez immobile, figé sur place, alors qu’il s’élance sur vous et vous massacre.
Resident Evil 2 – Licker
En 1998, un jeu qui faisait peur était encore chose rare. Resident Evil en avait fait sa force, et l’apparition de ce monstre est l’un des moments les plus marquants du jeu. À l’angle d’un couloir, on voit cette créature presque humanoïde, entièrement dépecée avec une langue anormalement grande en train de ramper sur le plafond. Il se laisse tomber et vous attaque. Lorsque c’est la première fois qu’une telle chose arrive dans un jeu vidéo, votre sang ne fait qu’un tour. Il a aussi la manie de vous sauter dessus depuis une cachette, de briser les fenêtres et les miroirs depuis l’extérieur pour vous attaquer et bien sûr, de vous tuer. Un vrai plaisir !
Left 4 Dead – Witch
Ses pleurs sont la première chose que vous entendrez. Vos propres hurlements, sûrement la dernière. Vous la trouverez recroquevillée dans un recoin et ne bougera pas tant que vous n’approcherez pas. C’est vrai qu’avec ses cheveux crasseux devant le visage et ses yeux jaunes, la sorcière n’inspire pas vraiment confiance. Mais elle intrigue, et le joueur fraichement arrivé dans le monde de Left 4 Dead n’hésitera pas longtemps avant d’essayer d’interagir avec. Si vous vous en approchez trop, elle bondira sur vous et vous lacérera avec ses griffes à faire pâlir Wolverine. Cela dit, pendant qu’elle vous éventre, elle arrête enfin de pleurer ! Il faut cependant aimer les cris stridents à répétition.
The Legend of Zelda – Wallmaster
Ici, c’est une peur différente. La véritable peur du joueur, c’est de voir le fruit de son dur labeur partir aux oubliettes. Non seulement les wallmasters foutent les jetons parce qu’ils tombent sur nos têtes depuis le plafond, mais surtout, ils sont énervants, car ils ramènent le joueur au début du donjon. Et tous les joueurs de Zelda savent qu’il n’y a rien de pire après 45 minutes d’exploration et d’énigmes, que de revenir au début d’un donjon. À chaque fois que l’ombre d’un wallmaster apparait sur le sol, vous stressez automatiquement, car vous savez ce qu’il y a en jeu. Un mauvais pas, et vous venez de perdre une bonne partie de votre soirée (et de vos objets par la même occasion). Et si vous avez eu la chance de passer votre enfance en jouant à Zelda, il y a fort à parier que ces bestioles vous donnent encore des sueurs froides à chaque fois que vous en entendez parler.
Silent Hill 2 – Pyramid Head
Forcément, Pyramid Head. On ne peut plus parler d’horreur dans le jeu vidéo sans penser à lui. Si vous avez déjà joué à Silent Hill 2, vous êtes déjà marqué au fer rouge par ce personnage sans pareil. Vous le rencontrez dans un couloir sale comme sait les faire Silent Hill, en train de violer des mannequins en plastique. Il est la manifestation de tout ce qu’il y a de sombre chez le héros, de toute sa colère et sa culpabilité, de ses frustrations sexuelles à ses penchants sadiques. Tout ce qui touche de près ou de loin à Pyramid Head le rend étrange et vous met mal à l’aise. Il est pervers et inarrêtable. C’est un véritable boucher et à ses yeux, vous n’êtes qu’un morceau de viande qu’il s’amuse à pourchasser tout au long du jeu. Courez.
Sinistar – Sinistar
Sinistar est un cas à part. D’abord sorti sur arcade en 1982, il fut ensuite édité pour la Super NES. Depuis, il réapparait sous une forme ou sous une autre sur à peu près toutes les consoles. Si vous ne connaissez pas le personnage ou même le jeu, essayez d’imaginer quelque chose comme ça : vous êtes encore un enfant, vous découvrez des jeux sur votre Super Nes et tout va bien dans le meilleur des mondes. D’ailleurs, vous êtes tranquillement en train de jouer à Sinistar. À bord de votre petit vaisseau, vous arpentez l’espace et détruisez des astéroïdes pour récolter des cristaux. Pendant ce temps, les méchants construisent Sinistar. Un vaisseau démoniaque à la tête squelettique. Lorsque ce dernier arrive, il vous menace avec une voix digitale très perturbante. Et lorsqu’il passe à l’attaque, il vous hurle dessus constamment alors que vous êtes censé éviter les ennemis et les astéroïdes aux alentours. Si vous n’êtes pas convaincu, regardez la vidéo (mettez-vous dans l’ambiance à partir de 00:50 et le fun commence après la première minute) et encore une fois, imaginez vivre ça alors que vous êtes encore un enfant en train de découvrir les jeux vidéo.
Amnesia – Kaernk
Amnesia est déjà un jeu brutalement effrayant. Les monstres ne pardonnent aucune erreur et dès que vous en voyez un, l’adrénaline vous pousse à trouver un endroit où vous cacher. Le problème avec les kaernk, c’est que vous ne les voyez pas. Des couloirs inondés, une obscurité presque totale et des monstres qui attendent qu’une chose : que vous mettez les pieds dans l’eau. À vous de sauter sur les quelques objets éparpillés partout pour éviter de toucher le sol. Si vous entrez en contact avec de l’eau, le monstre vous entend et se précipite sur vous. Étant invisible et vous, plongé dans les ténèbres, vous n’entendez que ses pas et ne le repérez qu’aux vagues créées par ces derniers. Stressant ? Légèrement !
Bioshock – Protecteur
Au moment où le joueur rencontre un Protecteur, il a tout sauf envie de s’y frotter. Rares sont les ennemis à infliger plus de stress au joueur. L’univers fantastique de Bioshock ne pardonne pas, et lorsque l’on sait de quoi les humains sont capables dans le jeu, on frissonne rien qu’à l’idée de devoir se battre contre ce géant. À partir du moment où vous menacez une Petite Soeur, un Protecteur arrive pour la protéger. Il ne reculera devant rien pour éliminer la menace. Depuis l’intérieur de son énorme scaphandre, il vous fonce dessus avec une foreuse au bout du bras ! Il fait trembler l’écran à chaque pas et déclenche une musique des plus stressantes avec un crescendo qui ne semble jamais s’arrêter. Si vous n’êtes pas habitué à stresser dans un jeu vidéo, Bioshock vous réserve de belles surprises !
Dark Souls – Mimique
Un mimique dans les jeux d’aventure, c’est un monstre prenant la forme d’un coffre. Lorsque le joueur l’ouvre, le monstre attaque le héros. Dans la plupart des jeux, les mimiques sont plus embêtants qu’effrayants. C’est sans parler de ceux présents dans Dark Souls. Ces mimiques se transforment en monstre cauchemardesque de trois mètres de haut avec des bras désarticulés et une langue aussi grande que votre personnage. Il se déplace avec un frémissement vraiment étrange. La variante de Dark Souls 2 est tout aussi rassurante, le monstre se déplace à quatre pattes et vous saute dessus comme un chien enragé. Mortel pour celui qui ne s’y attend pas.
Silent Hills P.T. – Lisa
Il est très rare qu’un jeu annulé ait pu marquer les esprits, mais il n’aura fallu qu’une démo pour que ce soit le cas avec Silent Hills. Tout commence normalement dans une maison tout ce qu’il y a de plus normal. Le joueur se réveille au milieu de la nuit et marche un peu dans la maison. On entend une porte se fermer toute seule, des craquements dans les murs, on voit une lumière s’éteindre, la radio semble peiner à trouver la bonne fréquence. Bref, tous les signes habituels d’une maison hantée. Le joueur voit des choses plus que perturbantes (un foetus dans un évier par exemple), mais on ne sait pas si c’est une hallucination ou non. Vous êtes déjà mal à l’aise, mais jusque-là, rien d’inconnu. Puis vous entendez à la radio l’histoire d’un homme ayant brutalement assassiné sa femme Lisa et son enfant avant de partir en cavale. La voix de la radio vous somme de ne pas l’éteindre lorsque vous vous en approchez. C’est là que Lisa vous attrape d’un mouvement brusque et vous tue. Une tension habillement créée pendant une vingtaine de minutes pour capitaliser sur la seconde la plus effrayante de votre vie vidéoludique. Le joueur a la malchance de voir Lisa à plusieurs endroits de la maison, apparaître et disparaitre jusqu’à ce qu’elle décide de vous assassiner. Malheureux que l’on ne puisse pas avoir droit au jeu complet. Ce qui est sûr, c’est que quiconque ayant joué à cette démo s’en souviendra pour le restant de sa vie !
Certains évitent l’horreur et d’autres n’en ont jamais assez. Le jeu vidéo a la particularité d’offrir une interaction constante au joueur. Pas question de s’enfoncer dans un siège de cinéma en tournant la tête, vous devez faire face à vos peurs pour ne pas mourir. Vous êtes forcé de rester connecté à l’horreur. C’est une expérience qui reste avec vous. Le plus effrayant n’étant pas votre sursaut, mais l’instant où vous y repensez dans la nuit, une fois la console éteinte. Quelle est l’expérience la plus terrifiante que vous ayez eue avec un jeu vidéo ?
Par Florent, le