Dans la mesure où les profondeurs abyssales des océans regorgent de créatures non recensées, il est évident que la croûte terrestre renferme certaines formes de vie non identifiées, aussi vaste et profonde qu’elle soit. Preuve à l’appui, des formes de vie de 50 000 ans ont été découvertes dans une mine abandonnée.
C’est dans une mine abandonnée de zinc et de plomb que Penelope Boston, chef de l’Institut d’Astrobiologie de la NASA, et son équipe, ont fait ces quelques découvertes fascinantes. Située dans la grotte de Naica au Mexique, mondialement connue pour leurs cristaux géants, elle est située à 800 mètres de profondeur au-dessus d’une grande poche de magma volcanique. La température ambiante avoisinant les 40 °C en moyenne, avec un fort taux d’humidité, les scientifiques n’ont pu travailler que vingt minutes à la fois, en dépit de leur combinaison spéciale ornée de compresses de glace pour soulager cette chaleur insoutenable. Ils n’ont d’ailleurs pas hésité à baptiser cet endroit « l’Enfer ».
Jamais les scientifiques n’avaient pu observer de telles formes de vie auparavant. Renfermées dans le cristal depuis près de 50 000 ans, les quelques 40 différentes souches de microbes et bactéries ont pu survivre en se nourrissant de sulfite, de manganèse ou d’oxyde de cuivre, explique Penelope Boston, en affirmant que 90 % de ces espèces n’avaient jamais été vues avant sur Terre. En réalité, les parents génétiques les plus proches de ces organismes microscopiques conservent un différence génétique de 10 %. Comme le rapporte The Guardian, c’est à peu près la même chose que la différence entre les humains et les champignons.
« La vie sur Terre est extrêmement robuste et polyvalente », déclare Norine Nooman, biologiste de l’Université du Sud de la Floride. Si cette découverte n’a pas encore fait l’objet d’une grande revue scientifique, elle permet toutefois aux scientifiques d’avoir une vision plus claire des origines de la vie sur Terre, et de comprendre comment les premières vies ont pu survivre quand la planète était inhospitalière à la plupart des formes de vie que nous connaissons. Mais surtout, de comprendre comment les micro-organismes extraterrestres peuvent survivre sur d’autres planètes, et ce qu’il adviendrait si l’Homme les ramenait sur Terre d’une mission spatiale future.
Par Tom Savigny, le
Source: Futurism
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