S’inspirant des « nageurs » biologiques tels que les bactéries et les spermatozoïdes, les chercheurs ont mis au point un micro-robot capable de se déplacer dans le corps de manière autonome ou sous le contrôle d’un opérateur.
Micro-robot hybride
Ce dispositif d’environ 10 microns de diamètre embarque un système de propulsion hybride exploitant à la fois l’électricité, permettant le chargement, le transport et le largage d’une charge donnée, et les champs magnétiques, ne nécessitant pas de carburant ni de contact direct entre l’aimant et les tissus corporels, et offrant un contrôle précis du robot dans une large gamme de températures et de conductivité.
« Les micro-robots qui fonctionnaient jusqu’à présent sur la base d’un mécanisme de guidage électrique n’étaient pas efficaces dans certains environnements caractérisés par une conductivité électrique relativement élevée, comme un environnement physiologique, où la propulsion électrique est moins efficace », explique Gilad Yossifon, auteur principal de l’étude, publiée dans la revue Advanced Science.
La polyvalence conférée par une telle approche a permis au robot de capturer un globule rouge, une bactérie ainsi que des cellules cancéreuses, pouvant ensuite être acheminés par ce dernier jusqu’à un instrument externe pour une analyse approfondie.
Selon l’équipe, le dispositif est également capable d’identifier des cellules non marquées et de détecter leur état, impliquant qu’il puisse différencier une cellule saine d’une cellule endommagée par un médicament, ou une cellule mourante de l’une de ses homologues subissant un processus apoptotique (mort cellulaire programmée).
Un vaste éventail d’applications potentielles
Si le micro-robot a pour l’heure été testé uniquement en laboratoire, les chercheurs espèrent qu’il pourra bientôt l’être in vivo (à l’intérieur du corps humain), compte tenu du vaste éventail d’applications qu’il promet.
Selon Yossifon, une telle technologie permettra notamment de réaliser des diagnostics médicaux sur cellule unique, l’édition génétique ainsi que l’administration ciblée de divers composés à l’intérieur du corps. Elle pourrait également être utilisée pour capturer des particules polluantes.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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