Pour réduire notre impact environnemental, certains chercheurs n’hésitent pas à faire appel aux organismes les plus petits. Des chercheurs ont découvert que des nano-organismes pouvaient consommer du CO2 simplement en étant exposés à la lumière.
UN PROJET EN DÉVELOPPEMENT DEPUIS 5 ANS
Depuis 2013, l’équipe du professeur Prashant Nagpal travaille sur un ambitieux projet. Ils ont constaté à l’époque qu’injecter des points quantiques dans certains organismes pouvait permettre de les « activer » avec de la lumière.
En les injectant passivement dans ces microbes, ils créent de petites usines vivantes aux facultés étonnantes. Celles-ci pourraient d’ailleurs rendre plus écologique la fabrication de produits chimiques, comme le rapporte Phys.org.
DES PRODUITS DIFFÉRENTS EN FONCTION DES LONGUEURS D’ONDE ?
Quand ils sont indirectement exposés à la lumière solaire, les points quantiques sont stimulés. Cela ouvre l’appétit des microbes qui dévorent alors les composants nocifs. Toutefois, les longueurs d’onde utilisées pour stimuler les microbes ont un impact sur ce qu’ils mangent et ce qu’ils produisent.
Une longueur d’onde verte pousse les bactéries à dévorer de l’azote, ce qui leur permet de produire de l’ammoniac. Mais si c’est une longueur d’onde rouge qui est projetée, les bactéries vont manger du CO2 et générer du plastique.
La couleur de l’onde projetée sur les bactéries joue donc un rôle majeur, d’autant qu’elles peuvent fonctionner pendant des heures sans se fatiguer. Comme elles se régénèrent seules, la rotation des bactéries n’a pas besoin d’être fréquente.
UNE UTILISATION GRAND PUBLIC POSSIBLE ?
D’après les estimations de Prashant Nagpal, « chaque cellule fabrique des millions de ces produits chimiques et nous avons montré qu’ils pouvaient dépasser leur rendement naturel de près de 200 % ». Tout ce dont elles ont besoin pour cela est de l’eau et de la lumière. Les produits qu’elles génèrent en se nourrissant des éléments nocifs remontent à la surface où ils peuvent être récoltés.
Le chercheur voit une opportunité future dans cette installation. En effet, elle pourrait être raccordée aux maisons individuelles et aux entreprises. Les bâtiments seraient reliés à un bassin de rétention placé à proximité. Toutes les émissions de C02 émises par les lieux en question afflueraient vers le bassin. Les microbes pourraient alors les manger directement tout en générant du bio-plastique.
« Si nous pouvions convertir ne serait-ce qu’une petite fraction des étangs de fossés locaux, cela aurait un impact considérable sur la production de carbone des villes. »
Par Justine Manchuelle, le
Source: Phys.org
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