En 2006, une jeune fille loin d’être toujours mélancolique a débarqué sur nos écrans avec la ferme intention de trouver des êtres surnaturels. Son nom : Haruhi Suzumiya. Héroïne de la série éponyme et chef de la célèbre Brigade SOS, la demoiselle et ses amis en ont fait rire plus d’un avec ses aventures loufoques tantôt drôles, tantôt fantastiques. Retour sur cette licence complètement barrée devenue une oeuvre phare de la japanimation.
Douée à l’école, belle, un brin impulsive et possédant une personnalité détonante, Haruhi Suzumiya a tout de la fille parfaite. Sauf que cette jeune lycéenne de première année a une particularité : elle est passionnée par le paranormal, les extraterrestres, les voyageurs temporels et autres phénomènes mystérieux.
Elle est si obstinée qu’elle refuse de parler avec ceux qui ne partagent pas sa passion ou ses objectifs. Pour assouvir ses envies, elle crée la Brigade SOS, un club dont la vocation première est d’étudier les phénomènes surnaturels. C’est donc en compagnie de Kyon, Yuki, Mikuru et Itsuki qu’Haruhi va vivre sa passion sans se rendre compte qu’elle aussi est surnaturelle.
Comptant parmi les héroïnes de manga les plus connues, sachez pourtant que notre chère Haruhi a commencé en tant que personnage principal d’une série de light novels. La demoiselle a été la vedette de 11 romans différents sortis entre 2003 et 2014. Ce n’est qu’en 2006 qu’elle a droit à une adaptation de ses aventures en anime réalisée par la studio Kyoto Animation. Entretemps, l’histoire d’Haruhi a également été adaptée en manga et elle a même eu droit à plusieurs jeux vidéo.
Si La Mélancolie de Haruhi Suzumiya a tant marqué les esprits, c’est tout d’abord car la série est très drôle. Jonglant entre le school life et la comédie, l’anime nous raconte le quotidien d’Haruhi et de ses compagnons de la Brigade SOS. Un quotidien que la jeune fille cherche à rendre surnaturel et plus exaltant par tous les moyens.
Entre réalisation de film et chasse aux extraterrestres, Haruhi ne manque pas d’énergie pour réaliser ses rêves, et ce sont ses amis qui en paient les frais. Riche en clichés comiques, en scènes à prendre au second degré et en plans improbables. Le tout est renforcé par les caractères des différents personnages principaux qui, même s’ils sont clichés (la muette, la pleurnicheuse, l’inquiet…), restent plaisants.
L’autre point fort (mais parfois difficile à suivre, il faut le reconnaître) de la série est son côté fantastique. Haruhi étant attirée par le surnaturel, les phénomènes mystérieux s’enchainent aussi vite que les gags. D’autant que tous les personnages principaux ont un secret qui a de quoi vous étonner quand vous le découvrez, le plus étonnant étant celui d’Haruhi même si elle n’en a pas conscience. De quoi donner le tournis au début de la série mais la réalisation et l’humour parviennent à contrebalancer et à créer un univers comico-fantastique qui fonctionne étonnamment bien.
Pour compléter le tout, La Mélancolie de Haruhi Suzumiya est truffée de clins d’œil à la pop culture. Les 5 héros évoquent ainsi au cours de leurs aventures Full Metal Panic, Shuffle, Ace Attorney Phoenix Wright ou encore Gundam. L’anime détourne même les chorégraphies des groups d’idols au travers de son ending qui, comme son opening, est resté gravé dans l’esprit de certains.
La version animée de La Mélancolie de Haruhi Suzumiya a beau être classique dans son fond, elle a su se démarquer grâce à une histoire improbable et une héroïne explosive. En à peine 14 épisodes, la jeune fille nous transporte dans un univers loufoque où la logique n’a plus cours et où tout semble permis. Profitant d’une animation soignée, d’une bande-originale entraînante et d’un humour qui fait toujours mouche, l’anime a tout ce qu’il faut pour ne pas être mélancolique en le regardant. Alors ne soyez pas triste car la Brigade SOS est là pour vous donner le sourire.
Par Justine Manchuelle, le
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