Alors que des initiatives visant à restreindre le droit à l’avortement sont menées à travers tout le pays sous l’impulsion des conservateurs, l’Alabama est sur le point d’adopter une loi interdisant aux professionnels de santé de pratiquer l’IVG. Ceux qui y contreviennent seront passibles de lourdes peines de prison.
10 à 99 ans de prison pour les médecins contrevenant à la loi
Il y a deux semaines, la Chambre des représentants de l’État de l’Alabama, aux États-Unis, a validé un projet de loi prévoyant d’importantes peines de prison (allant de 10 à 99 ans) pour les médecins qui pratiquent des IVG. D’après le texte officiel, seuls les cas impliquant une urgence vitale pour la mère ou une « anomalie létale » pour le fœtus seront alors tolérés. Les défenseurs du projet de loi espèrent convaincre la Cour suprême américaine de revenir sur l’arrêt Roe v. Wade, reconnaissant le droit des femmes à avorter tant que le fœtus n’est pas viable.
Ne prévoyant aucune exception en cas de viol ou d’inceste, le texte doit encore être validé par le Sénat, puis promulgué par Kat Ivy, gouverneure républicaine de l’État de l’Alabama. S’il venait à être invalidé par les tribunaux une fois adopté, l’Alabama devrait introduire un recours devant la Cour suprême afin qu’elle s’appuie sur ce dossier pour changer sa jurisprudence. Souvent surnommé « le bastion du conservatisme » outre-Atlantique, cet État du Sud considéré comme le fief des chrétiens évangélistes est l’un des plus religieux des États-Unis.
Plus de 300 nouvelles règles introduites par les États depuis janvier 2019
À l’occasion des débats à la Chambre des représentants, Terry Collins, représentante républicaine et auteure du fameux texte, a déclaré : « La loi est simplement contre Roe v. Wade. La décision prise en 1973 ne serait pas la même si on se repenchait sur la question. » Pour le faire adopter définitivement, les conservateurs comptent sur la nouvelle composition de la Cour suprême, comprenant une minorité de juges progressistes depuis l’arrivée de deux magistrats choisis par Donald Trump. Si tel était le cas, l’Alabama deviendrait officiellement le 28e État à restreindre drastiquement l’accès à l’avortement.
Selon les chiffres de l’Institut Guttmacher, défendant le droit des femmes à l’IVG, les États concernés ont introduit plus de 300 nouvelles régles depuis le début de l’année afin d’en limiter l’accès. Dans le Kentucky et le Mississippi, l’avortement est interdit à partir de la sixième semaine de grossesse (dès que les battements de cœur du fœtus sont perceptibles). Si la mise en œuvre de la loi est actuellement bloquée par un juge pour le premier État concerné, elle entrera en vigueur dès juillet prochain pour le second. Des mesures similaires sont sur le point d’être adoptées dans le Missouri, le Tennessee, la Géorgie et l’Ohio.
Par Yann Contegat, le
Source: Sciences et avenir
Étiquettes: avortement, ivg, alabama, Etats-Unis
Catégories: Actualités, Société
Il est évident que mettre fin à la vie d’un enfant des sa conception sera toujours un crime, le degré d émotion ne conditionne pas l existence d’un crime ou pas
Question êtes vous pour ou contre la peine de mort ?
Shit home Alabama c’était ça la chanson non ?
Pendant ce temps ses hypocrites prônent l’abstinence avec un résultat désastreux sur le nombre de jeunes filles tombant enceintes, on ne peut être plus pervers si on dit qu’on est contre l’avortement on ne peut que renforcer les moyens pour ne pas tomber enceinte pillulules, préservatifs,…leur raisonnement est d’une monstrueuse attitude digne des pires états rétrogrades, mais après tout à part le nom leur religion rejoint par de nombreux point celle de leurs alliés du golfe.