L’Égypte ancienne a été le berceau de la médecine, dont les pratiques ont été influencées par les croyances religieuses ainsi que par l’observation et l’expérience. Les Égyptiens avaient une connaissance approfondie de l’anatomie humaine et étaient capables de pratiquer des interventions chirurgicales, de fabriquer des prothèses et de pratiquer des circoncisions. Voici quelques aspects de la médecine égyptienne ancienne qui démontrent son originalité et son efficacité.
Les sources de la médecine égyptienne ancienne
Les premières informations sur la médecine égyptienne proviennent d’auteurs grecs de l’Antiquité, qui ridiculisaient souvent les méthodes égyptiennes qu’ils ne comprenaient pas. Ce n’est que plus tard que les chercheurs ont pu accéder à des documents égyptiens, tels que les papyrus médicaux, qui décrivent en détail des procédures médicales et chirurgicales. Ces documents montrent que les Égyptiens avaient des conseils d’hygiène, comme se raser, se laver et éviter les aliments crus, qui sont encore valables aujourd’hui.
Les Égyptiens avaient également une vision symbolique du corps humain, qu’ils comparaient au Nil. Ils pensaient que les organes vitaux étaient reliés par des canaux qui pouvaient se boucher et provoquer des maladies. Ils utilisaient des laxatifs pour dégager les canaux et rétablir l’équilibre du corps.
La chirurgie égyptienne ancienne
Les Égyptiens étaient des experts en chirurgie, qu’ils utilisaient pour traiter les maladies graves. Ils classaient les maladies en fonction de leur gravité et de leurs chances de guérison. Ils opéraient les cas curables, surveillaient les cas incertains et abandonnaient les cas désespérés. Ils pratiquaient des opérations telles que la trépanation (forage du crâne) ou l’ablation de tumeurs, dont des traces ont été retrouvées sur des momies.
La pratique de la momification leur a permis d’apprendre beaucoup sur l’anatomie humaine. Ils pouvaient voir les parties du corps et les associer aux maladies dont ils avaient souffert dans leur vie. Ils préparaient également les défunts à leur voyage dans l’au-delà en s’assurant que leur corps était complet.
Les prothèses égyptiennes anciennes
Les Égyptiens fabriquaient des prothèses pour les vivants et les morts. Les prothèses étaient utilisées pour remplacer les membres amputés à la suite d’une infection ou d’une blessure au combat. Elles étaient fabriquées en cuir, en bois ou en céramique et pouvaient être fonctionnelles. Les prothèses étaient également utilisées pour compléter le corps des morts, qui devaient être entiers pour entrer dans l’au-delà.
Les Égyptiens fabriquaient des prothèses très élaborées, comme le montrent les fouilles archéologiques. Par exemple, des prothèses d’orteil en bois et en cuir, munies d’une charnière pour imiter le mouvement naturel du pied, ont été retrouvées, datant de 600 avant Jésus-Christ. Une prothèse de jambe en bois recouverte de bronze datant du VIe siècle avant J.-C. a également été découverte et serait l’une des plus anciennes prothèses au monde. Ces prothèses témoignent de l’habileté des artisans égyptiens et de l’importance qu’ils accordaient à l’intégrité du corps humain.
La circoncision égyptienne ancienne
La circoncision était une pratique courante dans l’Égypte ancienne, remontant à la période néolithique. Elle était motivée par des raisons d’hygiène et de religion, car elle était une condition du mariage. La circoncision était pratiquée à l’adolescence par le prêtre à l’aide de ses ongles ou d’instruments tranchants. Ensuite, on appliquait du miel et de l’huile pour favoriser la cicatrisation et prévenir les infections.
La circoncision était si répandue que les Égyptiens s’étonnaient de voir des étrangers non circoncis. Les momies égyptiennes et les hiéroglyphes datant de 4 000 ans avant J.-C. témoignent de l’efficacité de la circoncision. La circoncision avait également une signification symbolique, représentant le passage à l’âge adulte et la purification du corps.
Intéressant ! Il manque cependant les sources