Notre planète est malade. C’est ce qu’on entend souvent dire depuis maintenant plusieurs dizaines d’années. Beaucoup de catastrophes se succèdent, mais le plus souvent, on assiste à des glissements de terrain qui sont responsables de la mort de plusieurs milliers de personnes.
Que savons-nous sur les glissements de terrain ?
Un glissement de terrain, dit aussi mouvement, désigne le transport vers l’aval de terre, pierres, roches ou débris sur une pente, sous l’influence de la gravité par suite d’un phénomène naturel ou d’actes de l’homme. On peut classer ce phénomène en 4 catégories :
• les chutes lorsque des morceaux de roches se détachent d’une falaise et tombent dans le vide,
• les bascules quand un bout de roche ou de terre se détache ou se rompt et bascule vers l’avant,
• les glissements rotationnels ou circulaires quand les blocs de terre tournent sur eux-mêmes à la surface de rupture,
• et enfin les glissements de plan quand la terre se détache et glisse vers le bas à grande vitesse souvent sur une longue distance.
A qui la faute ?
Les glissements de terrain peuvent être d’origine naturelle, mais aussi ils peuvent également résulter des activités humaines.
Les phénomènes d’origine naturelle peuvent être la suite des tempêtes violentes, des éruptions volcaniques ou des tremblements de terre. Quant aux facteurs d’origine humaine, il peut s’agir de déforestation extrême, d’érosion des sols ou conséquences de l’urbanisation (présence d’établissements humains, de routes ou de voies de communication dans des zones exposées aux glissements de terrain, faiblesse des fondations des bâtiments, présence de conduites et canalisations enterrées…).
Quand s’inquiéter ?
Selon l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) : « La menace qui pèse sur les personnes, les bâtiments et les infrastructures dépend de la probabilité de voir un événement se produire ainsi que de son ampleur. Une surveillance appropriée des pentes à risque est indispensable si l’on souhaite protéger les personnes et les biens. »
Ainsi, il faudra prêter attention aux pentes ou aux zones exposées aux glissements de terrain quand celles-ci présentent par exemple les caractéristiques suivantes : fissures pour les bâtiments, déformation des routes, arbres basculés, zone de rétention d’eau…
Quelles précautions prendre ?
Mieux vaux prévenir que guérir. Les glissements de terrain tuent beaucoup de personnes. Mais en général, ce n’est pas le glissement en soi qui est responsable du massacre, mais plutôt les phénomènes qui en résultent comme les laves torrentielles suite à l’apport de matériaux dans les cours d’eau, les coulées de boue ou les formations d’embâcles sur les cours d’eau.
Pour se protéger face à tout cela, il existe quand même des mesures qu’on peut prendre comme mettre des ouvrages de protection, aménager des territoires adaptés, prendre des mesures d’assainissement et organisationnelles… mais aussi et surtout respecter davantage la nature. On peut par exemple planter des forêts protectrices, avec des bambous car ils ont une croissance rapide.
Par Micka Hanitrarivo, le
Source: Geo
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