Alors qu’on annonce déjà de futures missions habitées vers Mars dans quelques dizaines d’années, se posent encore plusieurs questions, comme celle reposant sur la capacité de l’Homme à cultiver sa propre nourriture sur la planète rouge, une aptitude indissociable d’une colonisation à venir. Sur ce sujet, un chercheur a réalisé plusieurs expériences.
Wieger Wamelink est chercheur à l’université de Wageningue, dans l’est des Pays-Bas. Il a tenté de déterminer s’il était possible de cultiver des végétaux dans le sol martien, mais également si ces fruits et légumes seraient propres à la consommation humaine d’un point de vue sanitaire.
Il s’est donc procuré des matériaux confectionnés par la NASA et qui disposent des mêmes propriétés que la terre martienne et que celle de la Lune. Car l’agence spatiale américaine élabore depuis plusieurs années des ersatz (des copies artificielles, en quelque sorte) de sols des deux astres du Système solaire. Pour cela, elle se sert de terres issues d’un désert d’Arizona, au sud-ouest des États-Unis, et d’un volcan à Hawaï.
Wieger Wemelink a donc lancé ses premières expériences en 2013, plantant quatorze espèces de végétaux, comme des tomates ou des légumineuses. Finalement, celles-ci finirent par pousser « très vite et très bien » et commencèrent même « à fleurir », selon le scientifique, les sols de substitution absorbant bien l’eau. Restait désormais à savoir si ces aliments pouvaient être mangés sans risques.
À l’instar de notre planète, sur Mars, la terre contient des métaux lourds, qui sont inoffensifs pour la croissance des plantes, mais peuvent s’avérer dangereux – voire mortels – pour la santé humaine. Le chercheur a ainsi trouvé ces composants dans une partie des végétaux cultivés, mais pas dans tous.
Dans quatre des dix espèces actuellement cultivées dans les serres de l’université de Wageningue, les radis, les petits pois, le seigle et les tomates, les scientifiques ont trouvé des niveaux d’aluminium, de zinc, d’arsenic ou de fer qui rendent les aliments « consommables sans risques », et donc parfaitement aptes à être mangés par l’Homme.
En offrant une probable autosuffisance alimentaire aux futurs colons de Mars, ces travaux auront sûrement une importance majeure dans la colonisation de la planète rouge. Si ce thème vous intéresse, découvrez les moyens techniques dont dispose la NASA pour effectuer un voyage Terre-Mars en trois jours.
Par Maxime Magnier, le
Source: AFP
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