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Une nouvelle étape vient d’être franchie pour ramener le mammouth laineux à la vie

Les chercheurs y arriveront-ils ?

mammouth-laineux
— Dotted Yeti / Shutterstock.com

La société de désextinction Colossal Biosciences a annoncé une première mondiale : elle s’est fixé pour objectif de créer un mammouth laineux d’ici 2028. Explications.

En utilisant une approche à plusieurs volets, la société Colossal Biosciences explique avoir découvert comment reprogrammer un éléphant en créant des cellules semblables à des cellules souches capables de se différencier en trois couches germinales nécessaires pour donner naissance à chaque type de cellule du corps. Son chemin vers la création d’un mammouth laineux se concentre sur l’identification des gènes associés à ses phénotypes principaux afin que nous puissions les modifier chez les animaux existants. Chez cet animal, cela signifie des éléments comme la tolérance au froid, des défenses courbées et un crâne en forme de dôme.

Pour pouvoir éliminer les gènes nécessaires à l’apparition de ces caractéristiques, les chercheurs doivent d’abord examiner le parent vivant le plus proche du mammouth laineux, autrement dit l’éléphant d’Asie, qui est génétiquement identique à 99,6 %. « C’était l’un de nos premiers objectifs de pouvoir générer ces cellules ressemblant à des cellules souches embryonnaires appelées cellules souches pluripotentes induites, car vous pouvez réellement les dériver synthétiquement à l’aide d’un ensemble de facteurs et utiliser n’importe quelle lignée primaire de n’importe quelle espèce », a déclaré Eriona Hysolli, responsable des sciences biologiques chez Colossal Biosciences. « Depuis que la technologie a été développée, une multitude d’espèces ont été annoncées, mais les éléphants restent encore insaisissables. »

La scientifique ajoutant : « Dès le départ, notre objectif était de pouvoir dériver ces cellules souches pluripotentes induites pour les éléphants pour une multitude de raisons. Bien sûr, il y a l’aspect désextinction, et c’est important parce que nous pouvons réellement examiner les phénotypes, les phénotypes d’adaptation à l’Arctique dans les modèles cellulaires et organoïdes que vous pouvez développer à partir des cellules. Mais c’est plus important encore pour la conservation, et ils ouvrent la porte à de nombreuses futures technologies de procréation assistée. »

Par ailleurs, ce projet pourrait avoir un impact crucial sur l’environnement. « Nous espérons pouvoir affecter de manière positive un écosystème qui, il y a peut-être 10 000 ans, a été dégradé par l’Homme, contribuant à la disparition de presque tous les principaux herbivores de l’Arctique, provoquant une transition de l’herbe aux arbres », a déclaré le généticien et co-fondateur de Colossal Biosciences George Church. « Les arbres sont moins productifs sur le plan photosynthétique, ils emprisonnent plus de chaleur parce qu’ils ressemblent un peu à ces paratonnerres noirs, et ils emprisonnent également la neige en hiver, de sorte qu’ils isolent le sol du gel rapide. »

Pour aller plus loin, sachez que les mammouths laineux n’auraient pas toujours eu des poils, selon cette nouvelle étude.

Par Cécile Breton, le

Source: IFL Science

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