Face à la crise économique qui s’annonce, des élues fraîchement arrivées aux portes du pouvoir ont décidé de faire un geste en soustrayant parfois de grosses sommes à leurs salaires. Parmi elles, Léonore Moncond’huy, nouvelle maire de Poitiers.
Léonore Moncond’huy, nouvelle maire écologiste de Poitiers, a décidé de faire un geste pour ses administrés, en renonçant à une bonne partie de son salaire. En effet, la nouvelle édile, 30 ans, a décidé d’amputer son salaire de 1 500 €. Cette mesure a été adoptée lors du premier conseil municipal du 20 juillet. « On a fait le choix de réduire l’écart entre les différents élus », explique la nouvelle maire écologiste. « Le salaire médian en France est autour de 1 500 euros, et c’est tout à fait normal d’être en phase avec ce qui constitue le salaire de la majorité des Français. »
À Poitiers, la mandature précédente avait laissé une enveloppe de 17 millions d’euros d’excédents, et « sur cette somme, cinq millions vont être affectés pour payer l’ensemble des dépenses liées à la crise du Covid-19 ou au manque de recettes et puis il y a douze millions qui serviront à l’investissement », selon Robert Rochaud, 4e adjoint au Budget et aux Finances.
D’autres maires récemment élues ont décidé de renoncer à une partie de leur salaire. C’est le cas à Besançon ou Strasbourg. En parallèle, les conseillers municipaux voient le leur augmenter. Cela leur permettra d’aller davantage sur le terrain. Toutefois, les 3 élues touchent en réalité davantage puisque leurs fonctions de maire se cumulent avec celles de présidente de métropole. Ainsi, Léonore Moncond’huy qui, après avoir supprimé une partie de son salaire touchera un peu plus de 3 000 € net, va également percevoir « autour de 1 000 € » en tant que vice-présidente du Grand Poitiers. Toutefois, leur geste reste louable, si on prend en compte le fait que d’autres maires, à l’instar de Louis Aliot à Perpignan, ou Frédéric Chéreau à Douai, ont eux fait le choix de s’augmenter.