Ces dernières années les abeilles sont menacées par les pesticides, les virus ainsi que récemment par d’autres espèces d’insectes venues d’autres pays comme par exemple le frelon asiatique. Cette menace n’est pas à prendre à la légère car si les abeilles disparaissent, c’est notre survie qui est en danger. Pour mieux comprendre le comportement des abeilles, un lycée français a mis au point une fleur connectée.
MIEUX COMPRENDRE LES ABEILLES
Les abeilles permettent à 80 % des espèces de plantes de se reproduire et de perdurer grâce à la pollinisation qu’elles génèrent en butinant de fleur en fleur. Si un jour, ce phénomène venait à cesser à cause d’une disparition en masse de ces insectes, l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) estime que c’est pas moins de 35 % de nos ressources alimentaires qui en pâtiraient.
Or, le butinage est un phénomène que nous comprenons assez peu à cause de la difficulté pour les chercheurs de suivre efficacement une abeille tout au long de son périple qu’elle effectue de fleur en fleur. Mathieu Lihoreau, chercheurs au CNRS de Toulouse sur la cognition animale cherche à comprendre ce processus afin de pouvoir agir plus efficacement pour la protection des abeilles. C’est d’ailleurs en ce sens qu’il s’exprime sur le journal du CNRS : “Mieux comprendre ces comportements de base nous permettra également de mieux comprendre les dynamiques de pollinisation, essentielle à la reproduction des plantes et au maintien des écosystèmes.”
UNE FLEUR CONNECTÉE COMME OUTIL DE MESURE
Pour faire avancer les recherches, il a fait appel à ce que l’on appelle la science participative en demandant aux élèves du Lycée normand de Julliot-de-la-Morandière de fabriquer, dans le cadre de leur cours, une fleur connectée qui imite le comportement d’une fleur normale afin d’inciter les abeilles à butiner dessus. La fleur a été testée sur des bourdons avec succès.
Une fois placée au milieu de fleurs naturelles, elle fonctionne en sécrétant du nectar qui attire les insectes butineurs. Ces insectes sont ensuite filmés par la caméra implantée et sont scannés grâce au QR code qui se trouve sur leur dos. Le prototype fabriqué par les lycéens fonctionne parfaitement mais il faudra maintenant améliorer l’objet en permettant aux fleurs de communiquer entre elles et en les testant sur une surface beaucoup plus large, avec des abeilles. Mathieu Lihoreau affirme que cette collaboration a été un franc succès et dit être “convaincu que les sciences participatives peuvent largement contribuer à servir la recherche.”
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— Muséum de Toulouse (@museumtoulouse) 20 juin 2018
Par Victoria Perez, le
Source: Science Post
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Catégories: Écologie, Actualités