Découvrez quel département français abat le plus de loups

Il ne fait pas bon être loup dans le département des Alpes-Maritimes. En effet, entre le 17 et le 23 octobre dernier, trois d’entre eux ont été abattus à Andon et Saint-Etienne de Tinée, portant le nombre de bêtes tuées, dans le département, à huit. Alors pourquoi un tel chiffre dans cette zone en particulier ?

Sachant que le nombre de loups abattus en France est de 21, ce chiffre a en effet de quoi poser des interrogations. Véronique Laurent-Albesa, sous-préfète Nice-Montagne, rappelle toutefois que le département a la spécificité de pratiquer l’élevage en plein air toute l’année, encourageant ainsi les loups à s’attaquer aux troupeaux quand le gibier vient à manquer. Pour elle, il faut trouver un équilibre afin que loups et pastoralisme puissent coexister. Elle n’hésite pas à souligner que les attaques sur troupeaux ont baissé de 7% entre 2015 et 2016, un chiffre encourageant.

Bien que l’État ait instauré un quota de loups à abattre, les associations de protection des animaux réagissent tout de même à ce constat inquiétant, à l’instar de Sébastien Valembois de l’association Green. Pour lui, ce quota « prend la forme d’une chasse au loup », or comme il le rappelle, il s’agit d’une « espèce protégée qui n’est pas en expansion ». L’association est d’ailleurs intervenue, il y a quelques jours, pour mettre à mal une opération de tirs de prélèvement.

La solution d’avenir est peut-être en train de se mettre en place puisque le parc du Mercantour a décidé d’attribuer pas moins de 50 000 euros à un projet de restauration des abris de bergers, permettant ainsi une surveillance renforcée des troupeaux qui devrait dissuader les prédateurs. En investissant ainsi des fonds dans la prévention des troupeaux grâce à des chiens, des détecteurs, des clôtures, tout le monde ressortirait gagnant de l’opération. Espérons que l’État encouragera ce genre de méthode plus pacifique dans les années à venir afin que les loups puissent continuer à prospérer sur notre territoire.