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Une première depuis 80 ans : grâce aux loups, cette espèce prospère à nouveau à Yellowstone

Une véritable « cascade trophique »

loup
— atlon11111 / Shutterstock.com

Un retour inespéré. Une nouvelle étude attribue l’essor des peupliers faux-tremble dans le parc national de Yellowstone à la réintroduction des loups, débutée il y a plusieurs décennies.

Effet domino

Si Yellowstone, situé au cœur de l’État du Wyoming (ouest des États-Unis), est principalement réputé pour son intense activité hydrothermale, il abrite également une faune et une flore remarquables, qui bénéficient grandement du retour au premier plan d’un canidé iconique : le loup.

La disparition de ce carnivore primaire, éradiqué de la région au début du XXe siècle afin de protéger le bétail et le gibier « souhaitable » (essentiellement des mammifères ongulés), avait entraîné une augmentation rapide des populations de wapitis.

Sans cette menace majeure, ces cervidés ont commencé à paître plus librement, s’établissant dans des zones qu’ils évitaient autrefois soigneusement et s’attaquant aux jeunes pousses de nombreux arbres et plantes. L’effondrement de ces espèces de végétaux a profondément impacté les animaux pour lesquels ils constituaient des ressources, ou un habitat, essentiels (castors, oiseaux…).

Afin de rétablir les écosystèmes du parc, via « une cascade trophique », un vaste projet de réintroduction du loup avait été lancé au milieu des années 1990. Trente ans plus tard, cette approche semble plus que jamais porter ses fruits.

Yellowstone

Un retour remarqué

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Forest Ecology and Management, des chercheurs de l’université d’État de l’Oregon ont recensé, pour la première fois depuis les années 1940, de nouvelles populations de peupliers faux-tremble (Populus tremuloides) dans le nord du parc.

Selon leurs estimations, la densité globale de jeunes arbres a été multipliée par 152 entre 1998 et 2021. Une progression remarquable attribuée au retour du loup et au rétablissement de populations d’autres grands prédateurs (ours et couguars), limitant leur broutage par de grands herbivores.

« Il s’agit d’un exemple remarquable de restauration écologique », estime Luke Painter, auteur principal de la nouvelle étude. « La réintroduction du loup entraîne des changements à long terme, qui favorisent la biodiversité. »

Plus tôt cette année, un étude avait révélé un véritable « boom » des populations de loups en Europe.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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