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Les restes remarquablement préservés d’un loup vieux de 44 000 ans découverts dans le permafrost

Il s’agit du seul spécimen adulte complet du Pléistocène jamais découvert

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Image d’illustration — © Orin Zebest / Flickr

Des scientifiques ont récemment procédé à l’autopsie d’une carcasse de loup du Pléistocène étonnamment bien conservée. L’analyse des échantillons prélevés pourrait offrir un aperçu précieux des écosystèmes de la dernière période glaciaire.

Des restes remarquablement complets

La dépouille de ce canidé préhistorique a été découverte près de la rivière Tirekhtyakh, en Yakoutie. Une région russe connue pour ses richesses paléontologiques, restées piégées dans le permafrost pendant des dizaines de milliers d’années mais aujourd’hui progressivement exposées en raison de son dégel rapide, sous l’effet du réchauffement climatique.

Il s’agit de la première découverte de restes complets d’un loup adulte du Pléistocène, dont l’analyse d’une prémolaire a permis d’estimer qu’il vivait il y a environ 44 000 ans. Outre sa fourrure et ses dents, ces conditions uniques ont également contribué à la préservation de ses tissus mous et de la majeure partie de ses organes internes, dont son estomac, contenant les restes partiellement digérés de son ultime repas.

Selon l’université fédérale du Nord-Est de Iakoutsk, ce mâle de grande taille était un prédateur actif, évoluant dans un environnement steppique dominé par les mammouths, les rhinocéros laineux, les chevaux, les bisons et les rennes.

Anciens virus

Dans des conditions stériles, l’équipe a prélevé plusieurs échantillons d’organes internes qui contribueront notamment à éclairer le régime alimentaire de l’animal et son microbiote. Leur analyse pourrait également révéler les agents pathogènes dont il était porteur, connus pour survivre pendant des milliers d’années dans la glace et les restes d’animaux fossilisés.

Si de tels témoignages fourniraient un aperçu unique des communautés microbiennes de la fin du Pléistocène dans cette région du globe, ainsi que de leur fonction et leur prévalence, ils auraient également des implications beaucoup plus actuelles.

« Nous pourrions identifier des micro-organismes pouvant être utilisés en médecine et en biotechnologie comme producteurs de substances biologiquement actives », concluent les chercheurs.

Par Yann Contegat, le

Source: Heritage Daily

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