Pour la majorité des passionnés de la culture geek, le monde de l’animation des années 90 a une place à part. Que ce soit la renaissance du dessin animé américain ou les chefs-d’oeuvre japonais, ce fut réellement une décennie en or pour le cinéma d’animation. On vous propose donc un détour nostalgie à travers les plus marquants des longs-métrages d’animation de cette époque.
La Belle et la Bête (1991)
Dans le monde de l’animation, on parle des années 90 comme la Renaissance de Disney. Après le grand succès de La Petite Sirène dans la fin des années 80, c’est La Belle et la Bête qui rayonne dans le monde entier et captive sa population. Plus qu’un film d’animation, l’histoire tragique du prince et de la fascinante Belle est maintenant considérée comme une oeuvre culturelle de la plus haute importance. Inspiré du conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (1711 – 1780), qui elle-même avait puisé dans les anciens contes et le folklore italien, La Belle et la Bête est une histoire d’amour et de rédemption parsemée de personnages originaux.
Aladdin (1992)
Non content de son succès de 1991, Disney donne un nouveau coup de baguette magique et produit le fabuleux Aladdin. Encore aujourd’hui considéré comme l’un des trésors de l’animation, le dessin animé était à l’époque l’un des premiers à proposer des textures en 3D pour faire de l’entrée de la caverne aux merveilles un tigre plus vrai que nature. Aladdin, le jeune voleur, accompagné de son fidèle Abu, va réussir à s’emparer de la lampe magique et invoquer le génie qui lui permettra de sauver la princesse Jasmine. Une histoire fantastique qui nous vient de l’éternel Les Mille et Une Nuits.
L’Étrange Noël de monsieur Jack (1993)
De par son intemporalité, il est étonnant de réaliser que L’Étrange Noël de monsieur Jack est si vieux. Une animation image par image qui rend ce long-métrage aussi unique qu’il est fascinant. Imaginée par le macabre Tim Burton et réalisée par le talentueux Henry Selick, l’histoire nous fait faire connaissance avec Jack Skellington, dit le Roi des citrouilles, un épouvantail squelettique et maître de l’épouvante qui réside dans la sinistre ville d’Halloween. La découverte de la ville de Noël va l’enivrer et lui faire changer sa vision des choses. Accompagné de chansons mémorables, le film est à l’origine issu d’un poème écrit par Tim Burton dès les années 80 alors qu’il travaillait dans les studios Disney.
Le Roi Lion (1994)
Le voilà ! Le Roi Lion, mais aussi le Roi des dessins animés avec un milliard de dollars de recettes pour Disney. Mais bien au-delà des chiffres, Le Roi Lion est d’abord une histoire qui saura vous faire rire et vous faire pleurer. On y trouve ce qui est sans doute la scène la plus tragique des films Disney, mais aussi de profondes leçons de vie et des personnages humoristiques qui sauront donner au protagoniste une nouvelle façon d’aborder l’existence. Une mixture d’inspiration entre William Shakespeare, Osamu Tezuka et le travail de Joseph Campbell pour un film plein de sagesse et de tendresse.
Ghost In The Shell (1995)
On change d’ambiance avec le chef-d’oeuvre de Mamoru Oshii adapté du manga de Masamune Shirow. L’action se déroule dans un monde futuriste qui sent le cyberpunk à chaque coin de rue. Motoko Kusanagi et Batou sont deux cyborgs de l’unité antiterroriste du gouvernement et ont pour mission de traquer le pirate informatique le plus recherché du monde. De la science-fiction de haut niveau avec la qualité que l’on connaît à l’animation japonaise et une bonne dose de réflexion philosophique dont les analogies s’emboitent parfaitement à l’univers futuriste. Un film incontournable, tout comme le manga d’ailleurs.
Toy Story (1995)
Le deuxième choc des années 90 après Le Roi Lion est indéniablement Toy Story. Les studios Pixar se font connaître avec éclat en présentant le premier vrai film d’animation uniquement en images de synthèse. Et quel film, quelle histoire ! Un casting de personnages tout aussi hilarants qu’originaux qui se lancent dans une aventure improbable. Improbable, car les personnages en question sont des jouets qui ne s’autorisent qu’à bouger et vivre lorsque les humains ne regardent pas. En somme, l’idée de l’enfant que son jouet ou sa peluche a réellement une âme prend ici vie dans un des grands chefs-d’oeuvre du cinéma.
Anastasia (1997)
Combien de fois les gens ont-ils cru qu’Anastasia était un film Disney ? Le studio étant un gage de qualité pour les dessins animés, on pourrait interpréter cela comme un compliment, mais c’est pourtant Fox Animation Studios qui est responsable de ce petit bijou. L’odyssée de la grande-duchesse Anastasia Nikolaïevna de Russie, dernière fille du tsar Nicolas II, qui, suite à la chute de sa famille, doit fuir pour assurer la survie de sa lignée. Malheureusement, le terrifiant Rasputine va tout faire pour l’en empêcher afin d’assoir son pouvoir sur la Russie. Avec une qualité d’animation extraordinaire et une narration efficace et tragique, Anastasia ne vole pas sa place dans une telle liste !
Princesse Mononoké (1997)
Vous l’attendiez sûrement. Une perle dans la filmographie déjà magistrale du studio Ghibli. Se déroulant dans l’époque médiévale japonaise alors que d’anciens dieux vivent encore en communion avec la nature, l’expansion des industries humaines va se heurter à la colère de ces derniers. Ashitaka, un jeune homme curieux et courageux, tente de sauver son village lorsque sa vie bascule suite à sa rencontre avec San, dit princesse Mononoké, une jeune fille élevée par les loups de la forêt. S’attaquant à des sujets profonds comme aux émotions prédominantes de la vie humaine, Princesse Mononoké est sans doute encore aujourd’hui la plus belle oeuvre du studio Ghibli.
Mulan (1998)
On retourne au géant américain, mais d’une certaine manière, on ne s’éloigne pas beaucoup du Japon. Mulan est en effet le premier film d’animation de Disney à se dérouler sur le continent asiatique, plus particulièrement en Chine. Dans ce récit qui s’inspire de différents événements de l’histoire chinoise et d’un poème du Ve siècle, une jeune femme se fait passer pour un homme pour remplacer son vieux père alors forcé par l’armée à partir en guerre. Pour l’accompagner, elle aura le soutien de Mushu, un petit dragon gardien de l’esprit des ancêtres de la famille. Armée de sa bravoure, elle va tenter de déjouer les plans de la horde de Huns venus s’emparer de la tête de l’empereur chinois. Un changement de décor rafraichissant pour épauler une narration passionnante.
Tarzan (1999)
Tarzan occupe une place spéciale, car il marque la fin de la Renaissance de Disney, que ce soit au niveau de la qualité de l’animation ou des recettes au box-office. Avec la musique incroyable de Phil Collins, le dessin animé reprend la légende populaire de Tarzan, ce personnage de Edgar Rice Burroughs, qui suite à la mort de ses parents dans la jungle africaine, est recueilli par des gorilles et élevé comme l’un d’eux. Bien entendu, cette vie ne va pas durer lorsqu’en 1890, débarquent sur les côtes d’Afrique, d’autres humains venus étudier les grands singes. Étudier, ou bien chasser. Un conflit se développe alors que Tarzan tombe amoureux de Jane, la fille du professeur et l’une des membres du groupe d’explorateurs. Un film magnifique sur la richesse de la nature humaine et le respect de l’environnement.
La Renaissance Disney est la pierre angulaire du succès des films d’animation des années 90, mais comme vous avez pu le voir, ils sont loin d’être les seuls à avoir su produire des chefs-d’oeuvre dans cette décennie toute particulière pour le dessin animé. Nous sommes heureux de constater qu’après un passage à vide dans les années 2000, le cinéma d’animation semble retrouver un second souffle de vie et continuera de nous faire rêver pour les années à venir. Quel est votre film d’animation des années 90 préféré ?
Par Florent, le