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La mère de Léonard de Vinci aurait été kidnappée et réduite en esclavage

Le peintre ne serait donc qu'à moitié italien

Léonard De Vinci
— Rainer Pauschert / Shutterstock.com

À Florence, en Italie, de nouveaux documents suggèrent que la mère de Léonard de Vinci était une esclave. Explications.

Il y a 600 ans

D’après ces documents vieux d’environ 600 ans, Caterina, la mère de Léonard de Vinci, aurait été kidnappée puis réduite en esclavage. Cela se serait produit alors qu’elle était adolescente dans le Caucase. Elle aurait été ensuite envoyée en Italie.

Ces documents ont été découverts par Carlo Vecce, historien italien et professeur de littérature italienne à l’université de Naples – L’Orientale. Ils suggèrent que la mère de l’artiste a été précisément kidnappée à son domicile par la mer Noire en Circassie puis emmenée à Venise.

Qu’à moitié italien

Si ces documents sont bel et bien véridiques, cela signifie que Léonard de Vinci, considéré comme l’un des plus grands peintres de la Renaissance italienne, n’était qu’à moitié italien.

« La mère de Léonard était une esclave circassienne », a expliqué Carlo Vecce lors d’une conférence de presse. « Elle a été enlevée chez elle dans les montagnes du Caucase, vendue et revendue plusieurs fois à Constantinople, puis Venise, avant d’arriver finalement à Florence, où elle rencontra un jeune notaire, Piero da Vinci, qui était le père de Léonard. »

Léonard De Vinci
Léonard de Vinci — ArTono / Shutterstock.com

Une histoire difficilement retraçable

Jusqu’à présent, il était difficile pour les historiens de retracer l’histoire de la famille de Léonard de Vinci. En effet, seule l’histoire de la famille de son père était documentée. Certains ont même pensé que la mère du peinture était orpheline et vivait dans une ferme abandonnée lorsqu’elle a rencontré son futur mari.

Parmi les documents se trouve un certificat en latin signé par Piero da Vinci le 2 novembre 1452. Un document pour libérer Caterina de l’esclavage. C’est en 1451 qu’elle l’avait rencontré, après avoir été achetée par un chevalier florentin pour travailler comme nourrice.

« Le notaire qui a libéré Caterina était la même personne qui l’aimait quand elle était encore esclave et avec qui il a eu cet enfant. Piero devait être émotif lors de la rédaction du document qui comprend de petites erreurs qui auraient pu trahir sa nervosité. Mettre enceinte l’esclave d’une autre personne était un crime », a détaillé Carlo Vecce.

Des documents précieux remis en cause

« La reconstruction de Vecce est extrêmement convaincante », a ajouté Paolo Galluzzi, historien des sciences et président honoraire du musée Galileo de Florence. « C’est certainement la reconstruction la plus convaincante formulée jusqu’à présent. Elle est basée sur de nouveaux documents originaux et a beaucoup de sens. »

Malgré ces documents, certains historiens sont sceptiques. Martin Kemp, professeur émérite d’histoire de l’art à l’université d’Oxford, en Angleterre, a expliqué que Caterina était un nom utilisé fréquemment pour les femmes esclaves converties de force au christianisme. Il pourrait donc, selon lui, s’agir de quelqu’un d’autre.

Le professeur précisant : « Carlo Vecce est un excellent érudit. C’est une surprise qu’il ait publié ces documents dans le contexte d’un récit ‘fictif ‘. Je préfère toujours une ‘mère rurale’, Caterina di Meo, un orphelin plus ou moins démuni à Vinci. Mais ce n’est pas une histoire aussi importante que s’il avait une ‘mère esclave’. » Pour aller plus loin, voici les 10 meilleures idées de Léonard de Vinci.

Par Cécile Breton, le

Source: Live Science

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