« Le vrai défi commence maintenant » : Elon Musk dévoile les prochaines étapes du programme Starship pour faire démentir la NASA

Après le succès du 10e vol d’essai du Starship, Elon Musk affiche ses ambitions : démontrer que sa fusée géante peut relever tous les défis. Face aux critiques d’anciens responsables de la NASA, il veut prouver que SpaceX peut non seulement atteindre la Lune, mais aussi préparer Mars.

Le 10e vol confirme des progrès mais souligne les limites actuelles

Le 27 août 2025, SpaceX a réalisé le 10e vol d’essai du Starship. Le Super Heavy a terminé sa course dans le golfe du Mexique et l’étage supérieur a résisté à une rentrée atmosphérique difficile avant d’amerrir dans l’océan Indien. Ce test a confirmé des progrès notables : le vaisseau a survécu avec seulement quelques dégâts mineurs.

Cependant, le chemin reste long. Le lanceur utilisé, un Starship V2 avec le Booster 16 et le Ship 37, appartient encore à une génération intermédiaire. Musk le sait : la véritable révolution commencera avec les prochaines versions, capables de réutilisation intégrale et de captures réussies par les tours de lancement.

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Les prochains vols introduisent les versions block 3 et de nouveaux moteurs

Dès l’automne 2025, le 11e vol doit introduire le Ship 38, dernier exemplaire de la génération block 2. Ensuite viendra le Ship 39, premier modèle de la génération block 3, équipé des moteurs Raptor V3 plus puissants. Ces engins permettront aussi de tester un Super Heavy block 3, notamment le Booster 18.

Les objectifs restent prudents : vérifier la robustesse de cette nouvelle architecture et tenter de nouvelles captures de boosters. Puis viendra l’étape la plus ambitieuse : la capture en vol de l’étage supérieur, une prouesse encore jamais réalisée. Si elle réussit, ce sera une première mondiale qui placerait SpaceX en avance sur toutes les autres agences.

Musk accélère le programme pour répondre aux critiques de la NASA

Cette accélération vise aussi à démentir la NASA et ses anciens responsables. Début septembre 2025, Jim Bridenstine, ex-administrateur de l’agence, a dénoncé les risques liés au pari Starship. Selon lui, « il est très improbable que nous atterrissions sur la Lune avant la Chine ». En cause : un lanceur encore immature, nécessitant des ravitaillements orbitaux multiples et une logistique extrêmement complexe.

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Musk veut prouver que son système fonctionne. Chaque vol réussi rapproche SpaceX d’un scénario où le Starship devient incontournable pour Artemis III et IV. En démontrant la fiabilité du lanceur, il espère non seulement rassurer la NASA, mais aussi éviter que les États-Unis laissent la Chine prendre l’avantage dans la nouvelle course lunaire.

Les jalons à venir préparent la Lune et ouvrent la voie vers Mars

Au-delà des captures, SpaceX prévoit plusieurs jalons clés : tester le transfert de propergol entre deux vaisseaux, introduire les segments du Starship V4, et réaliser une démonstration d’alunissage. Ces étapes sont indispensables pour crédibiliser la vision martienne de Musk.

À terme, il s’agit de démontrer que le Starship peut non seulement déposer des astronautes sur la Lune, mais aussi lancer des missions vers Mars. En ce sens, chaque test réussi devient une réponse aux critiques : la fusée de SpaceX n’est pas une utopie, mais une réalité en construction.

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Ainsi, le « vrai défi » évoqué par Musk ne se limite pas à des vols d’essai. Il s’agit de convaincre la NASA, le Congrès américain et l’opinion publique que le pari Starship est tenable. Et surtout, que les États-Unis peuvent rester en tête de la course spatiale face à la Chine.