Plutôt que d’arrêter un site de pornographie juvénile, les agents du FBI ont préféré le garder sous la main dans l’espoir d’en identifier ses utilisateurs.
Le San Francisco Chronicle vient de dévoiler qu’en fin d’année dernière, les agents du FBI ont tenté d’identifier plus de 5 000 utilisateurs ayant partagé plus de 10 000 photos d’enfants abusés en utilisant pendant deux semaines un site pédophile. Au total, il y avait 24 000 postes sur le site. Les messages contenaient des discussions relatives à la pédophilie, y compris des guides sur la façon d’éviter la détection par la police en utilisant le cryptage et d’autres tactiques. Il était également possible d’y retrouver des sujets populaires tels que « Comment attirer un enfant dans sa voiture » ou encore « Rencontre d’autres pédophiles IRL (In Real Life) ».
L’opération d’infiltration aurait abouti à la saisie de l’ordinateur d’un seul suspect pour l’instant. L’enquête est toujours. Néanmoins, le FBI campe sur ses positions et refuse d’en dire plus évitant toute discussion sur l’enquête ou sur les motivations des enquêteurs à poursuivre l’infiltration. Ayant pour seule excuse : « Cela reste une enquête en cours, et conformément aux règles des tribunaux locaux ainsi que sous l’ordre du ministère de la Justice, je ne suis pas en mesure de fournir plus d’informations à ce sujet », a déclaré Sandy Breault, porte-parole de l’Omaha Division du FBI. « Comme dans toute affaire donnée, si des accusations sont déposées, elles finiront par devenir une question d’affaire publique ». Selon les dossiers judiciaires, les enquêteurs espéraient retrouver les utilisateurs du site mais pour ce faire ont dû avoir recours à des moyens peu traditionnels.
Maintenant que le site est fermé, le FBI travaille à déchiffrer les milliers de données récoltées qui pourront certainement conduire à de nouveaux suspects. Il n’y a plus qu’à espérer que nombreux de ces pédophiles seront arrêtés le plus tôt possible. Est-ce que vous cautionnez que la police procède à de telles méthodes pour protéger vos enfants ?
Par Leslie Petrus, le
Source: The Verge